La joueuse Sarah Palacin et son coach Hervé Didier. (L'Equipe)

Comment l'ASSE a redressé la barre

Dernières du Championnat mi-novembre, les Stéphanoises, qui accueillent le PSG en match avancé de la 20e journée ce mercredi (14h30), sont sur la pente ascendante. Hervé Didier, l'entraîneur, explique comment son équipe a sorti la tête de l'eau.

Des discussions entre les joueuses et le staff

Comment se relancer après le départ de ses deux meilleures joueuses ? C’est le défi qu’a dû relever l’AS Saint-Etienne en début de saison après que la gardienne Méline Gérard (Lyon) et la capitaine et milieu Aude Moreau (Juvisy), aient quitté le club. « On s'est dit qu'on avait un vivier de joueuses U19 intéressant. Qu'on pouvait les incorporer dans ce groupe de D1», relate Hervé Didier, l’entraîneur de l’ASSE. Malheureusement, ces jeunes joueuses tardent à se mettre au niveau de l’élite. « On s'est retrouvé rapidement en difficulté », note le coach. Mi-novembre, après un revers face au PSG, les Vertes se retrouvent 12e et dernières du Championnat. La sonnette d’alarme est tirée. « On a remis les choses à plat. Le staff et les joueuses ont essayé de trouver des solutions. Le groupe a bien réagi et a fini l'année 2014 un peu mieux en gagnant des matches importants (Soyaux, 1-2 ; Arras, 5-1 ; Metz, 2-1). De la 12e place, nous sommes passés à la 8e. Ce n'était pas inespéré mais c'était quelque chose qui nous paraissait compliqué ».

Des réajustements dans le jeu

Malgré les difficultés rencontrées lors de la première partie de saison, Saint-Étienne n’a jamais vraiment été à la rue, selon son entraîneur. « J'étais persuadé que l'équipe avait du potentiel, qu'il y avait des joueuses de qualité dans ce groupe, se justifie Hervé Didier qui a cherché « le bon équilibre dans cette équipe ». Un peu plus de « discipline et de rigueur, dans (leur) manière de se déplacer, d'aborder les matches » et les coéquipières de Sarah Palacin, meilleure buteuse stéphanoise (8 buts) étaient relancées. « C'est justement parce qu'on perdait avec peu de buts d'écart qu'on a pu s'en sortir. On a simplement essayé de travailler la rigueur défensive. Ensuite, on a su aller provoquer la réussite » se félicite le coach.

Un recrutement qui a reboosté l'équipe

Pour conserver sa place en D1, Saint-Étienne avait besoin de joueuses d’expérience. L’ex-Lyonnaise Sabrina Viguier et la gardienne italo-américaine, Arianna Criscione sont venues renforcer l’équipe. « Il fallait prendre des joueuses capables d’apporter un plus rapidement, rappelle Hervé Didier. On s'est dit que l’expérience de Sabrina Viguier, internationale réputée (92 sélections), ne pouvait que nous aider à améliorer notre groupe et à apporter de la sérénité à nos jeunes joueuses. Quant à Arianna Criscione, elle pousse nos deux gardiennes (Marion Mancion, Julie Perrodin) à être à leur meilleur niveau. Ce sont des compétitrices et elles n'ont pas envie de se faire piquer leur place ». Saint-Étienne est dans l’urgence. Le 22 février, avec la réception d’Albi, les Vertes disputeront l’un des derniers matches contre un concurrent direct pour le maintien. « On aimerait bien se sauver avant les matches de mai (Rodez et Soyaux) car le match du mois de mars, c'est contre l'OL, ce sera très compliqué », prédit Hervé Didier.