Soccer Football - Ligue 1 - Olympique Lyonnais v Paris St Germain - Groupama Stadium, Lyon, France - September 22, 2019 Paris St Germain's Neymar celebrates scoring their first goal REUTERS/Emmanuel Foudrot (Reuters)

Comme face à Strasbourg, Neymar délivre le PSG dans les toutes dernières minutes à Lyon

Neymar aime le money-time ! Buteur d'un retourné face à Strasbourg le week-end dernier, le Brésilien a remis ça ce dimanche soir dans le choc à Lyon, concrétisant à trois minutes du terme (1-0). Une victoire largement méritée pour Paris face à des Lyonnais qui n'ont cadré aucun tir et qui ont une nouvelle fois été décevants. L'OL est désormais à sept points du PSG.

La leçon : Paris a logiquement fait payer l'OL

Sous un déluge, on a longtemps cru que Lyon-PSG allait accoucher d’un 0-0. Un 0-0 mi-figue, mi-raisin. Une première période agréable, avant que le rythme ne retombe très sérieusement après la pause. Sauf que Neymar en a, encore, décidé autrement. À trois minutes du terme, servi en une touche par Di Maria, le Brésilien armait du gauche et trompait Lopes qui avait pourtant jusque-là fait un sacré boulot (0-1, 87e). De quoi faire taire les quelques «supporters» qui n’ont cessé d’envoyer de trop nombreux projectiles sur la star parisienne à chaque corner en seconde période. But décisif évidemment, pour une victoire qui ne souffre d’aucune contestation tant le PSG a largement dominé son adversaire. Dans un match marqué par énormément de déchet dans le dernier geste (33 tirs, 7 cadrés).
 
Tout ça alors que l’OL avait bien démarré, faisant front. Mais on a senti un coup de pompe très rapide chez les ouailles de Sylvinho, positionnées en 3-5-2 avec la triplette Marcelo-Denayer-Andersen en défense centrale. En face, après sa belle victoire face au Real Madrid mercredi dernier, Paris délivrait beaucoup d’intensité, à l’image du duo Di Maria – Neymar très remuant et qui faisait très mal lors du premier acte (13 tirs tentés lors des quarante-cinq premières minutes, un record en L1 cette saison). Heureusement pour l’OL, Lopes brillait avec trois parades déterminantes (12e, 22e et 41e).

Les Lyonnais ne parvenaient absolument pas à sortir, même si quelques contre-attaques auraient pu être bien mieux exploitées, notamment par Dembélé (21e) ou Depay (23e). De son côté, revanchard après avoir été scotché sur le banc en Ligue des champions, Aouar était en grande difficulté pour exister. Emmené par un Thiago Silva des grands soirs, véritable ministre de la défense, l’arrière-garde parisienne passait une soirée tranquille. Après la pause, l’intensité des hommes de Tuchel était moins impressionnante, l’OL parvenant à davantage sécuriser sa surface de réparation. C’est donc le spectacle qui en pâtissait… Mais Paris gâchait encore par Di Maria, qui ne cadrait pas (72e). Les entrées de Verratti et de Kimpembe ne changeaient pas grand-chose à la donne. Au contraire, c’est peut-être le coaching de Sylvinho qui a changé la donne : tous les deux entrés, Tousart et Tete étaient dépassés sur l’enchaînement décisif du PSG. Un revers embarrassant pour l’entraîneur des Gones. À regarder l’ambition de son équipe dans cette rencontre au sommet (avec aussi douze frappes, aucune cadrée), les doutes ne vont pas vraiment de dissiper maintenant… Le PSG est leader du Championnat avec trois points d’avance sur Angers et Nice. L’OL (9e) est déjà relégué à sept points.

Le gagnant : Neymar a persévéré et a été récompensé

92e minute lors de la précédente journée. 87e pour cette précieuse victoire à Lyon : Neymar est redevenu un véritable joueur de football qui s’exprime sur le terrain. Et ça fait forcément du bien à notre Championnat. Pas vraiment épargné, notamment par le marquage parfois très serré de Marcelo, le joueur de la Seleçao ne s’est pas plaint, n’a pas cherché la provocation, ne s’est pas déconcentré. Le plus remuant des Parisiens est resté focus et a très souvent mis la panique dans la défense rhodanienne. Jusqu’à être récompensé. Il paraît monter en puissance. Et dès qu’il va être épaulé de Mbappé, tout en étant réellement à 100% de ses moyens physiques, ça risque d’être quelque chose…

Le perdant : Sylvinho a raté son coup

Le choix du 3-5-2 pouvait se comprendre. Et pouvait donner à l’OL d’autres possibilités pour déstabiliser ce PSG diminué par de nombreuses absences. Mais c’est à se demander si Sylvinho avait véritablement un plan d’attaque face à Paris. Oui, sécuriser une défense parfois trop perméable ces derniers temps était une nécessité, mais avec les joueurs à disposition, difficile de ne pas être frustré par la copie des Gones. On a tendance à penser que son coaching est aussi arrivé trop tard. Comment laisser autant un Aouar pas à son aise ? Comment choisir de remplacer Reine-Adélaïde, le seul à être capable d’effectuer de vraies transitions ? Les questions sont nombreuses et la pression va être grande mercredi à Brest.