Soccer Football - Ligue 1 - Lorient v Olympique de Marseille - Stade du Moustoir, Lorient, France - October 24, 2020 Olympique de Marseille's Leonardo Balerdi celebrates scoring their first goal with teammates REUTERS/Stephane Mahe (Reuters)

Comme à son habitude solide à l'extérieur, l'OM se sort du piège lorientais

Dans des conditions dantesques, Marseille a su gérer les Lorientais pour aller chercher les trois points (1-0). Grâce à un but du jeune Argentin, Leonardo Balerdi.

La leçon : L'OM est injouable à l'extérieur

Il fut une époque, révolue, où le stade Vélodrome était un bastion imprenable. Une sorte de forteresse où les équipes adverses venaient avec comme seul espoir dans le baluchon, d’aller chercher le petit point du match nul et c’était déjà pas mal. Depuis quelques temps désormais, l’Olympique de Marseille a changé son point de vue. Loin de ses terres provençales, les Phocéens se sentent comme des coqs en pâte. Du côté du Moustoir, on est loin d’avoir vu le match de l’année… Sous un temps capricieux et un vent coquin comme seule la Bretagne peut nous les offrir, Lorientais et Marseillais n’ont pu proposer une partition de qualité. Et à ce petit jeu-là, ce bras de fer les yeux dans les yeux, l’OM est souvent le plus fort pour faire craquer son adversaire. Toujours pas de but de pour Dario Benedetto, ni pour un joueur offensif. C’est Leo Balerdi qui est sorti du bois pour aller gratter les trois points dans le Morbihan. Sur un coup franc mal botté par Thauvin, Paul Nardi pense que le cuir va filer en six mètres. Bourrasque ou erreur d’appréciation ? Peu importe, l’ancien de Boca Juniors profite de l’aubaine de la tête et vient ouvrir le score (54e). Un but salvateur qui fait grimper l’OM à la quatrième place. Marseille a glané dix points possibles sur douze à l’extérieur et sa dernière défaite loin de ses bases remonte au 27 octobre… Un soir de terrible déculottée au Parc des Princes (0-4). Mais que ce fut compliqué pour les hommes de Villas-Boas.
 
De retour en 4-4-2 losange après la tentative de changement de système ratée à l’Olympiakos, les Ciel et Blanc ont tenu tout au long de la rencontre la possession du ballon. On a revu de belles combinaisons dans le cœur de jeu entre Pape Gueye, Michaël Cuisance mais aussi Valentin Rongier. Devant, la rencontre de Pipa Benedetto est de nouveau à ranger au tiroir malgré une meilleure entente avec ses coéquipiers. De son côté, Florian Thauvin a loupé pas mal de choses et son pied gauche a surchauffé sur coups de pied arrêtés, notamment sur deux corners parfaitement exécutés qui se sont transformés en deux occasions franches pour Balerdi (7e) et Kamara (26e). Il a aussi offert un beau caviar à Pipa Benedetto qui gâchait l’offrande d’une tête mal cadrée (60e). Lorient pourra avoir quelques regrets même si la rencontre des Merlus n’a pas franchement été emballante. Assis sur leur solide 4-4-2 à plat et avec un Yoane Wissa particulièrement remuants, les Bretons ont eu une énorme opportunité de prendre un point à la 65e minute de jeu. Lancé après une belle interception de Hamel sur Kamara, Boisgard croisait trop son tir et trouvait le poteau malgré une position idéale. S’ils ont poussé fort à certains moments, les hommes de Pélissier ont cruellement manqué d’efficacité offensive et ne se sont pas créés assez d’occasions franches. Marseille repart donc avec les trois points. Et pour les Olympiens, comme le disait Valentin Rongier au sortir des vestiaires devant les micros de Telefoot : «La Bretagne, ça vous gagne !»

Le gagnant : Ca tourne aussi bien avec Balerdi

On était restés sur sa piteuse prestation au poste de latéral gauche face à Saint-Etienne où les Olympiens étaient complètement passés au travers. De retour dans l’axe de la défense, Leo Balerdi a géré à merveille la profondeur malgré son déficit de vitesse. Rarement pris au dépourvu, il a montré André Villas-Boas qu’il était une alternative crédible à l’indéboulonnable duo Caleta-Car – Alvaro. En l’absence du Croate, l’Argentin a montré un joli visage de conquérant et son jeu aérien a permis à l’OM d’aller chercher trois points importants après l’échec en Grèce.

Le perdant : Nardi, l'appréciation qui fait mal

C’est toujours compliqué de taper sur un gardien tant le poste est compliqué à appréhender. Mais ce samedi après-midi, Paul Nardi coûte peut-être la défaite avec sa boulette sur le but de Balerdi. A-t-il subi un coup de vent qui l’a induit en erreur ? Ou est-ce une véritable erreur d’appréciation ? Dans tous les cas, le coup franc de Florian Thauvin ne semblait pas franchement dangereux… Dommage.

J.T.