grenier (clement) (F.Faugere/L'Equipe)

Clément Grenier (Rennes) est l'invité de FF : «Je ne suis qu'à la moitié du chemin»

Après six mois à Guingamp la saison dernière, le milieu de terrain s'épanouit désormais à Rennes, en élément moteur de l'équipe qui s'apprête à défier le PSG en finale de Coupe de France. Il s'est confié sur cette renaissance bretonne. Extraits.

Sa saison

«Entre le Championnat, la Coupe d’Europe et les Coupes nationales, c’est sans doute l’exercice le plus complet de ma carrière. À Guingamp, j’avais déjà fait une demi-saison très intéressante, où j’ai retrouvé le plaisir de jouer, et de gagner aussi, car ce que j’aime avant tout, c’est la compétition. Et puis Rennes a voulu m’acheter pour me faire franchir un cap. Ça m’a donné l’opportunité de retrouver la Coupe d’Europe, de jouer à nouveau tous les trois jours, ce que j’avais toujours connu. J’avais envie de ça, d’un club avec de l’ambition mais aussi de l’humilité.»

Son nouveau rôle devant la défense

«D’un côté, il faut bien défendre et être bien placé. De l’autre, quand on attaque, on doit regarder vers l’avant tout en étant dans l’anticipation si on perd le ballon. Le coach Julien Stéphan insiste beaucoup là-dessus, il me demande d’équilibrer l’équipe quand on attaque. Faire monter le bloc quand je n’ai plus le ballon, me positionner pour être tout de suite présent à la perte de balle. C’est ce que fait Sergio Busquets au Barça, par exemple. (...) J’ai tout le jeu face à moi, à part mes défenseurs centraux. On dispose d’une vision globale, on voit comment bouge notre bloc, comment est organisé l’adversaire.»

La finale de Coupe de France face au PSG

«Pour moi, on a tout à gagner. Il ne faut surtout pas penser au fait que le Stade Rennais attend ce titre depuis longtemps. On est outsider, mais, après la saison qu’on a vécue, avec nos supporters qui nous ont suivis partout en Europe au prix de grands sacrifices, on peut réaliser cet exploit, tous ensemble. Il faut être serein, avoir la tête froide. Si on joue en équipe, on a des arguments pour leur faire mal. Mais si on n’est pas tous à 120 %, ce sera compliqué. On a des matches références sur lesquels s’appuyer : la victoire au Betis, celle face à Arsenal ou la demi-finale à Lyon.»

L'équipe de France

«J’ai quitté la sélection à cause d’une blessure juste avant le Mondial 2014 au Brésil, et j’espère pouvoir la retrouver un jour. Mais ça passe par de bonnes performances avec Rennes. Et si ça n’arrive pas, je veux juste être certain d’avoir mis toutes les chances de mon côté d’y retourner. Mais mon quotidien, c’est Rennes. Et je suis concentré dessus.»

Son avenir

«Ne pas jouer l’Europe la saison prochaine serait une perte pour tout le club, pas seulement pour moi. Mais on est encore en course, via la Coupe de France, et en Championnat. Je suis focalisé là-dessus. Je ne pense pas encore à l’année prochaine, ce serait égoïste et se tromper d’objectif. Je partirai en vacances avec ma famille, et on verra.»

Thomas Goubin

Clément Grenier : «Je ne suis qu ’à la moitié du chemin», un entretien de six pages à retrouver dans le France Football actuellement en kiosques ou ici en version numérique.