Christopher Nkunku (Leipzig) Leipzig, 14.09.2019, Fussball Bundesliga, RB Leipzig - FC Bayern Muenchen 1:1 (FrankPeters/WITTERS/PRESSE SPO/PRESSE SPORTS)

Christopher Nkunku, transféré cet été du PSG au RB Leipzig : «En Bundesliga, je prends plus de plaisir»

Transféré cet été pour 13M€ au RB Leipzig, le milieu de terrain formé au PSG, Christopher Nkunku, 21 ans, se félicite de son choix. Même s'il n'est pas encore titulaire, il a disputé 6 matches (1 but) et s'amuse déjà au sein d'une équipe leader de la Bundesliga.

«Christopher, n'est-ce pas un peu étrange de porter un autre maillot que celui de votre club formateur ?
Si, les deux-trois premières fois ça fait bizarre, c'est vrai. Mais ça y est, je me suis habitué maintenant. Je suis fier d'être au RB Leipzig.

Comment se déroule votre adaptation dans ce nouveau club, dans ce nouveau Championnat...
Pour l'instant tout va bien. Leipzig, ce n'est pas Paris mais c'est une jolie petite ville. Pour le reste, c'est conforme à ce que j'avais imaginé même si ça va prendre un peu de temps pour que je me sente vraiment à la maison. Je dois m'adapter à un nouveau pays, à une nouvelle langue aussi. Ça ne se fait pas en quelques jours. Je prends des leçons d'allemand, des "Deutschkurs" (rires). L'idée c'est d'accélérer mon adaptation au quotidien et aussi au niveau sportif pour prétendre au onze de départ le plus vite possible.

Y a-t-il néanmoins des choses qui vous ont surpris en arrivant en Bundesliga ?
C'est un Championnat où il y a beaucoup moins de temps morts qu'en France. C'est plus intense, ça va des deux côtés sans arrêt. C'est aussi plus ouvert, toutes les équipes essayent de jouer. Au PSG, on avait l'habitude d'affronter des équipes qui étaient en permanence regroupées dans leur moitié de terrain. Ici, tout le monde cherche à gagner le match, même les petites équipes. Ça me plait. Quand tu joues au milieu comme moi, c'est plus agréable. Tu as plus d'espaces et tu prends plus de plaisir à jouer au foot.

Même s'il s'agit d'un jeune club (crée en 2009), est-il aussi bien structuré que le PSG ?
J'ai découvert des infrastructures plus développées qu'au PSG. C'est un peu plus moderne. Leur méthode de travail diffère aussi. On a souvent deux séances d'entraînement par jour et j'ai l'impression que c'est plus intense.

Vous travaillez avec un jeune coach, Julian Nagelsmann, 32 ans, qui est plus jeune que Thiago Silva...
(Il rigole). C'est un coach très enthousiaste, il nous pousse à nous donner à fond à chaque séance, à chaque match. Il est hyper passionné, il aime entraîner, donner des conseils. Les joueurs adhèrent et je pense qu'on va progresser avec lui.

On imagine que vous traînez avec le clan des Français (Upamecano, Konaté, Mukiele) ?
J'ai été surpris mais il n'y a pas tellement de clans ici. C'est un groupe homogène, jeune, sympa. Tout le monde se mélange. Comme je ne parle pas encore allemand, c'est vrai que j'ai plus d'affinités avec les Français mais je veux connaître les autres. Alors, j'essaye de rigoler et de plaisanter avec tout le monde. Je ne suis pas ici en transit. J'ai signé un contrat de cinq ans et j'ai bien envie de m'établir ici. C'est pour ça que je veux vraiment parler l'allemand, je veux me faire comprendre et je veux connaître la culture de ce pays. Mon but c'est devenir un peu allemand.

Votre équipe joue bien et elle est toujours invaincue depuis le début de saison. C'est le bon moment pour recevoir l'Olympique Lyonnais ?
C'est surtout bien d'être leader du groupe. Après, c'est sympa d'affronter un club français.

Que vous inspire le départ massif des joueurs formés au PSG ?
C'est compréhensible. Les jeunes se rendent compte que c'est bouché pour eux. Tout joueur formé au club rêve de s'y imposer mais à Paris ce n'est pas évident. Certains on eu leur chance, d'autres pas. Moi, j'estime avoir été patient, j'ai essayé. Mais je me suis rendu compte que pour que ma carrière décolle, il fallait que j'aille voir ailleurs.

Qu'avez-vous pensé de la "novela" Neymar ?
J'ai suivi ça comme tout le monde. Il voulait partir, et il n'est pas parti. Ce sont des choses qui arrivent. Maintenant, j'ai l'impression qu'il est passé à autre chose et je pense qu'il va faire une bonne saison.

Si vous aviez été dans les travées du Parc contre Strasbourg, vous l'auriez sifflé ?
(Il hésite) Moi je ne suis pas un supporter (rires).»

Eric Frosio

«Nagelsmann est un coach très enthousiaste, il nous pousse à nous donner à fond à chaque séance, à chaque match»

«Je me suis rendu compte que pour que ma carrière décolle, il fallait que j'aille voir ailleurs»