(A.Reau/L'Equipe)

Ce qu'il faut retenir de la conf' de Steve Mandanda

Numéro un des Bleus suite à la blessure de Lloris, Steve Mandanda s'est présenté devant la presse avant le match contre la Moldavie, jeudi. Morceaux choisis.

Son retour au premier plan

«Être un sportif de haut niveau, c’est être un homme aussi avant tout. On a des passages un peu plus compliqués, des saisons un peu plus difficiles. Mais c’est aussi être fort mentalement, savoir se remettre en question au quotidien, et c’est ce que j’ai fait. C’est ce qui me permet d’être là aujourd’hui.»

Son choix de faire une cure cet été

«C’est une décision qui a été prise bien avant l’été. Ça a été pour moi un élément déclencheur, et derrière il y a eu cette non-sélection. Ça a été dur sur le coup, mais ça m’a aussi permis de souffler, d’avoir un mois de vacances, ce que je n’avais pas eu depuis pas mal de temps. J’ai pu m’aérer l’esprit et travailler pour revenir dans de meilleures conditions, physiques et mentales.»

Son rôle d'habituel n°2

«C’est mon rôle depuis pas mal d’années. Je sais que je suis n°2, je dois être présent quand on fait appel à moi et c’est ce que j’essaie de faire. Je n’ai aucun souci avec ça, je le vis très bien.»

Est-ce qu'il a pensé un jour à arrêter les Bleus ?

«A aucun moment je n’ai pensé à arrêter l’équipe de France. Ça ne m’a jamais traversé l’esprit. C’est un honneur et un plaisir de faire partie de ce groupe, de porter ce maillot. C’est même une source de motivation supplémentaire pour pouvoir être performant.»

«Hugo est notre capitaine, c'est le n°1. Peu importe mes performances, quand il sera rétabli je sais, et vous savez, pertinemment qu'il retrouvera sa place. Il n'y a pas de débat.»

Les moments de doute et les critiques

«J’ai douté à un moment, forcément. Après, j’avais dans la tête cet objectif de revenir. Il fallait tout faire pour ça, se donner les moyens d’y arriver pour être performant et postuler une nouvelle fois à une convocation en équipe de France. Pour ce qui est des critiques, ça fait partie du jeu, il faut savoir les accepter comme on accepte les éloges.»

Son statut à l'Euro

«Je n’ai pas plus de pression que d'habitude, parce que j’ai suffisamment d’expérience. Et Hugo est notre capitaine, c’est le n°1. Peu importe mes performances, quand il sera rétabli je sais, et vous savez, pertinemment qu’il retrouvera sa place. Il n’y a aucun débat et aucun souci à avoir.»

Le statut des Bleus à l'Euro

«Il faut déjà se qualifier. On le sera si on gagne jeudi. Mais on a déjà vu par le passé que tant que ce n'est pas fait mathématiquement, rien n'est acquis. Après, si on y est, je pense qu'on sera très attendus puisqu'on est champions du monde en titre. Notre défaite en finale de l'Euro (2016) nous a servi, notamment pour être champions du monde. Mais notre expérience acquise lors des deux dernières grandes compétitions peut nous servir sur cet Euro.»

Si l'équipe de France n'est pas tête de série

«Je ne pense pas que ce soit un handicap, même si c'est toujours mieux d'être tête de série. On a beau être dans un groupe plus abordable, sur le terrain ça reste toujours des matches compliqués. On l'a déjà vu par le passé. De toute façon, il faudra battre tout le monde. A nous de nous qualifier et d'être solides et performants ensuite pour battre toutes les nations, parce qu'encore une fois on aura l'objectif de gagner. Et il faut être armé pour ça.»

Le groupe pense-t-il au doublé ?

«Pas encore. Aujourd'hui, les conversations tournent autour de la qualification. L'essentiel est de gagner jeudi. Si c'est le cas, peut-être qu'on en parlera ensuite.»

Areola et Maignan, la jeune garde

«Ils sont tous deux décisifs, imposants, ils ont une bonne qualité de pied, sont très bons sur leur ligne et dans les airs. Ils sont assez complets. On a la chance d'avoir un groupe de gardiens performants, et qui s'entendent bien. C'est bien pour tout le monde.»

Le statut de doublure d'Areola au Real Madrid

«On en a discuté longuement lors du dernier rassemblement. C’est une situation que je n’ai pas vécue en club, donc je n’ai pas pu le conseiller. Mais Alphonse sait exactement ce qu’il fait. C’est un gardien qui a énormément de qualités, un énorme potentiel, et qui fait pour moi partie des meilleurs gardiens français. Je suis convaincu que ça va bien se passer pour lui et qu’il sera longtemps présent dans ce groupe.»

«Deschamps communique énormément, il est toujours positif, et il sait inculquer cette culture de la gagne.»

La centième de Deschamps

«Je le connais très bien, je l’ai eu trois ans à Marseille et pas mal de temps ici en équipe de France. Ce qui fait de lui un sélectionneur à part ? Il gagne, il dure et il est bien vu par l’ensemble du groupe. Il communique énormément, il est toujours positif, et il sait inculquer cette culture de la gagne. Partout où il est passé, il a gagné, et il continue de le faire avec l’équipe nationale. J’ai un grand respect pour sa carrière de joueur et d’entraîneur.»

La relation du coach avec le groupe

«Avoir confiance en son sélectionneur, avoir de bons rapports avec lui, ça joue forcément sur l’état d’esprit et la cohésion du groupe. Le coach sait très bien mener son groupe. Il sait être dur quand il le faut aussi, tout en étant clair et cash avec chacun. Et c’est ce qui plaît aussi aux joueurs. Pour les résultats, ça aide forcément.»

Leur relation quand il ne l'a pas retenu

«Ça reste entre lui et moi. On a une relation qui est vraie, mais ça ne l’a pas empêché de ne pas me prendre quand je n’étais pas performant. C'est quelqu'un qui est juste et qui fait les meilleurs choix pour le bien de l'équipe. Je le savais avant même qu'il ne me le dise, parce que je ne suis pas dupe non plus. Mais c'était bien de pouvoir échanger avec lui.»

L'état d'esprit d'Antoine Griezmann

«Il est égal à lui-même, toujours joyeux, heureux d’être là. Ça n’a jamais changé.»

Bruno Rodrigues