(P.Lahalle/L'Equipe)

Boudebouz envoie les Verts au Stade de France ! Saint-Etienne bat Rennes (2-1)

Actuellement en grande difficulté et mené au score suite à un but de Niang, Saint-Etienne a renversé Rennes grâce notamment à un but de Boudebouz en toute fin de match (2-1). Les Verts sont qualifiés pour la finale de la Coupe de France pour la première fois depuis 1982 !

La leçon : Saint-Etienne s'offre un bon bol d'air

L’espace de 90 minutes, on a oublié que c’était le seizième du Championnat de France qui accueillait le troisième, tenant du titre qui plus est. Sans dire que les Verts ont dominé la partie de la tête et des épaules, on peut au moins affirmer qu’ils ont fait jeu égal avec des Rennais branchés sur courant alternatif. Surtout, ils ont su faire preuve de caractère. Malgré l’ouverture du score des Bretons sur penalty (1-0, 33e), les Verts ne se sont pas démontés. Au contraire, ils sont allés de l'avant, avec un Diony très volontaire. C’est d’ailleurs lui qui trouvait la tête de Kolodziejczak sur son centre venu de la gauche (1-1, 43e). Une combativité qui perdurait tout le match. Et qui payait dans les dernières minutes.

Après une énorme double occasion où Edouard Mendy détournait une tentative de Debuchy à bout portant avant qu’Hamari Traoré n'enlève le but à Charles Abi devant sa ligne (90+1e), l’ASSE finissait par faire sauter le verrou. Pas attaqué, Saliba portait le ballon jusqu’à trouver Honorat dans la surface. Altruiste, l’ancien Clermontois s'effaçait en voyant arriver Boudebouz sur le ballon. De sa patte gauche, le nouvel entrant faisait trembler les filets et clôturait la partie (2-1, 90+4e) Le chaudron pouvait exploser, Saint-Etienne était en finale. Une qualification loin d’être volée tant la prestation a été consistante. A voir si les Verts seront capables de la rééditer en finale le 25 avril prochain contre Paris.

Le gagnant : En défense, les jeunes Verts sont mûrs

La légende dit souvent que la jeunesse peut être préjudiciable dans les matches à enjeu. La charnière stéphanoise Saliba-Fofana, âgés respectivement de 18 et 19 ans, a prouvé le contraire ce jeudi soir. A eux deux, ils ont tenu bon pendant 90 minutes, en étant toujours bien placés et justes dans leurs choix. Seule ombre au tableau, le penalty provoqué par Saliba, piégé par le bon crochet de Raphinha (31e). Pour le reste, demandez à M’Baye Niang s’il a passé un bon match. Buteur sur le penalty (1-0, 32e), le Sénégalais a été cadenassé toute la rencontre durant. L’ASSE, qui avait encaissé six buts sur ses trois derniers matches, semble enfin avoir trouvé sa stabilité derrière dans un 4-3-3 solide et équilibré. Un équilibre dû aussi à la sentinelle Yann M’Vila, qui a gratté quelques bons ballons dans l’ombre. A noter que c’est Saliba qui était au démarrage du but victorieux. Tout un symbole.

Le perdant : Benjamin Bourigeaud, un petit tour et puis s'en va

Si Damien Da Silva avait cadré sa tête sur le coup franc bien botté par Bourigeaud (41e), le constat aurait peut-être été différent. Mais elle s’est envolée dans les tribunes de Geoffroy-Guichard, emmenant la confiance de Bourigeaud avec elle. Ce coup de pied arrêté était la seule bonne inspiration de l’ancien Lensois ce jeudi. Pourtant, ce n’est pas l’adversité qui faisait barrage, Debuchy n’étant pas spécialement dans un grand soir. Comme l’impression qu’il s’entêtait sur le côté gauche alors qu’il pouvait parfois rentrer dans l’axe pour apporter du danger par sa qualité de passe. Il n’était tout simplement pas dedans. Julien Stéphan a pourtant choisi de ne pas le sortir. Dommage, un Flavien Tait aurait certainement pu apporter quelque chose avec sa pointe de vitesse.

Emile Gillet