Bordeaux renverse Monaco (2-1) pour intégrer le top 4

Les Girondins cuvée 2019-20, c'est bien du costaud. Après un décevant dernier exercice conclu au quatorzième rang de L1, le club bordelais confirme une belle tenue. Le premier tiers du Championnat dépassé, et avant la sortie de l'Olympique de Marseille, dimanche soir à Toulouse, Bordeaux apparait sur le podium. Sous la houlette de Paulo Sousa, le club est troisième après son succès devant Monaco (2-1) au terme d'une rencontre animée et plaisante.

Privé de Kamano et Otavio, puis de Koscielny et Briand en dernière minute, l'équipe girondine a pourtant débuté difficilement. Les choses ne sentaient franchement pas bon après un quart d'heure et le but de Slimani au terme d'une superbe action. Les absences semblaient peser, Tchouaméni était en difficulté, Maja ne touchait pas une bille, Paulo Sousa se montrait particulièrement nerveux au bord du terrain... Puis Pablo a redonné espoir en égalisant de la tête (29e) et Bordeaux est revenu comme à Nice (1-1), il y a quinze jours. Costil a préservé le score devant Ben Yedder. Puis le tournant est intervenu à la 67e. Coupable d'une main sur le coup franc de De Préville, Slimani a offert un penalty aux locaux et s'est offert aussi un deuxième jaune, synonyme d'expulsion. De Préville n'a pas raté la sentence (69e) tandis que Costil s'est interposé avec brio plusieurs fois. Benrahou a bien vu sa frappe repoussée par le poteau (77e) mais le pus dur venait d'être fait.

Sans Kamano, Otavio, Koscielny, Briand ou Mexer, Paulo Sousa a dû composer un onze de départ expérimental. S'il a conservé son 3-4-3, le Portugais a élaboré une défense Kwateng-Pablo-Benito et un entrejeu Tchouaméni-Basic avec Kalu et Cafu, aligné pour la première fois, sur les flancs. Titulaire de dernière minute en pointe, Maja a débuté pour la deuxième fois de la saison. Cela pouvait faire beaucoup contre Monaco mais les Girondins s'en sont finalement sortis. Expressif au bord du terrain, Sousa a su transmettre sa grinta à ses ouailles qui peuvent remercier leur capitaine. Costil a été grand, dimanche après-midi. Il a d'abord préservé le 1-1 en s'interposant devant Ben Yedder avant la pause. Mais le portier girondin s'est surtout illustré brillamment en trois minutes face à Bakayoko (72e, 75e) puis de nouveau au-devant de Ben Yedder (79e). Bordeaux lui doit une fière chandelle.

L'après-midi de Slimani avait impeccablement commencé. Dès la 15e minute, Golovine délivrait un centre astucieux vers Ben Yedder qui déviait subtilement de la tête vers la droite de la surface de réparation girondine. A cet endroit, l'attaquant algérien contrôlait du gauche et enchainait avec une frappe gagnante du pied droit. Après son sixième but en L1, Slimani combinait toujours aussi bien avec Ben Yedder mais son dimanche a pris une tournure inattendue. Seulement averti deux fois depuis le coup d'envoi du Championnat, il écopait d'un carton jaune après des paroles déplacées envers M. Millot qui le faisaient sourire (54e). Treize minutes plus tard, le changement de ton était radical. Souhaitant se protéger le visage sur le coup franc de De Préville, il touchait le ballon de la main, effectuait une sortie houleuse et entrainait le penalty fatal... Il sera suspendu dimanche prochain face au PSG. -E.L.