Laurent Koscielny of Arsenal results injured during the UEFA Europe League 2017/18 Semi final second leg match between Atletico de Madrid and Arsenal at Wanda Metropolitano Stadium in Madrid on May 3, 2018. (Photo by Guille Martinez/Cordon Press) *** Local Caption *** (Guille Martinez/CORDON/PRESSE/PRESSE SPORTS)

Blessure de Koscielny, polémiques sur l'arbitrage, fin de règne de Jardim... Les 10 choses qu'on n'aurait pas voulu voir en 2018

L'année 2018 a été belle à bien des égards, avec en point d'orgue la victoire des Bleus à la Coupe du monde. Mais d'autres événements ont été beaucoup moins réjouissants. FF.fr vous propose les 10 choses qu'on n'aurait pas voulu voir en 2018.

La blessure de Koscielny juste avant le Mondial

Le 3 mai 2018, alors qu’Arsenal et l’Atlético s’affrontaient en demi-finale retour de Ligue Europa, Laurent Koscielny s’écroulait au sol après seulement sept minutes de jeu. Rapidement, on comprenait que la blessure était très grave pour le défenseur français qui se tordait de douleur sur la pelouse. Diego Costa, alors à quelques mètres de lui, n’avait de cesse d’agiter les bras pour arrêter le jeu et faire intervenir les soigneurs comme pour témoigner de l’urgence de la situation. Le diagnostic tombait après la rencontre : le tendon d’Achille n’avait pas tenu, et cette longue blessure que traînait le joueur depuis des années allait cette fois le priver du Mondial en Russie. Une désillusion terrible à seulement un mois de la compétition pour celui qui avait participé à toute la campagne de qualifications et partait titulaire dans la charnière centrale de Didier Deschamps. Tout comme Dimitri Payet, dont la présence dans la liste des 23 était moins certaine, blessé en finale de Ligue Europa... contre l'Atlético, encore.

Encore du racisme dans le football

Les années passent et malheureusement elles se ressemblent. Sterling, Balotelli, Aubameyang… Ce sont tant de joueurs qui ont encore dû faire face à ces situations inadmissibles, que ce soit sur internet ou directement dans les stades. Lors du North London Derby entre Arsenal et Tottenham, un supporter adverse jetait une banane à l’attaquant gabonais. Sterling se voyait insulté par quatre supporters de Chelsea quelques jours après. La multiplication de ces événements a poussé une nouvelle fois plusieurs joueurs à dénoncer publiquement ces comportements et raconter leur expérience, comme Jérôme Boateng, le défenseur du Bayern Munich ou encore Mario Balotelli, qui sur les réseaux sociaux publiait un message pour demander la fin de ces dérives, toujours aussi récurrentes. Il y a quelques jours encore, Kalidou Koulibaly faisait l'objet d'insultes racistes lors d'un match contre l'Inter. Le joueur a d'abord pris la parole sur les réseaux sociaux, avant que de nombreux acteurs du sport ne lui apportent leur soutien. Carlo Ancelotti, son entraîneur, n'a pas hésité à affirmer qu'en cas de récidive son équipe quitterait la pelouse, quitte à perdre la rencontre.

Déçu de la défaite et surtout d'avoir abandonné mes frères. Mais je suis fier de la couleur de ma peau. D'être Français, Sénégalais, Napolitain. D'être un homme.

Le fiasco du Superclasico entre Boca et River

On a longtemps pensé que la finale retour de la Copa Libertadores n’allait jamais avoir lieu. Finalement, elle a été délocalisée à Madrid, après d’innombrables rumeurs toutes plus farfelues les unes que les autres, comme celle qui évoquait la possibilité de jouer aux Emirats Arabes Unis avant le Mondial des clubs. Si la première manche s’était terminée sur un nul entre Boca Juniors et River Plate (2-2), le retour a été reporté plusieurs fois. À sa date initiale, la «finale du siècle» avait été émaillée de violence entre supporters ou avec les forces de l’ordre, jusqu’à ce que le bus de Boca ne soit attaqué et des joueurs blessés par des fumigènes et des projectiles. Après de vives tractations, une demande de victoire sur tapis vert formulé par Boca, le match se jouait à 10.000 kilomètres du lieu de base et débouchait sur une victoire de River Plate après prolongations (3-1).

Les violences autour du LOSC en mars dernier

En mars dernier, le LOSC recevait Montpellier au Stade Pierre-Mauroy. À l’époque, l’équipe allait mal, très mal  et pointait à la 19e place en Championnat. Ce soir-là, Pepe et les siens concédaient un nouveau match nul (1-1). Ce résultat entraînait l’envahissement du terrain par les supporters, qui, après avoir scandé «si on descend, on vous descend», s’ameutaient sur la pelouse par centaines. Certains ont même été jusqu’à prendre à partie physiquement les joueurs lillois. Au final, le club avait écopé d’un huis-clos ferme et d’un autre avec sursis. La bande à Christophe Galtier se sauvait de justesse, terminant 17e, à une petite longueur du barragiste, Toulouse, et à cinq de Troyes, avant-dernier. Depuis, le LOSC s’est transfiguré… 

La dégringolade abracadabrante de Rabiot au PSG

Tout a commencé quelques jours avant le début du Mondial 2018. Didier Deschamps venait d’annoncer sa liste des 23 ainsi que les onze réservistes. Rabiot se trouvait dans cette seconde catégorie, mais cela n’était pas du tout du goût du joueur qui refusait d’en faire partie. Il le signifiait alors à «DD» dans un mail, avant de le réitérer dans la presse. S’il n’a pas été rappelé depuis, sa situation s’est également dégradée en club. D’abord, ses déboires ont été sportifs, il n’a pas toujours été assez performant pour convaincre Tuchel. Et puis il y a toujours ce refus de jouer comme sentinelle et l’épisode du retard avant la rencontre contre Marseille en Ligue 1. En fin de contrat en juin prochain, il ne devrait pas prolonger et sera donc libre de signer dans son nouveau club dès le mois de janvier.

La disparition du président de Leicester

Fin octobre, Leicester et West Ham se quittaient sur un score de parité (1-1). Mais ce soir-là, l’essentiel était bien loin de l’aspect sportif. Comme il était de coutume, l’hélicoptère du propriétaire du club, Vichai Srivaddhanaprabha, se posait sur la pelouse du King Power Stadium pour le récupérer lui et ses proches. Mais après le décollage, l’appareil a rencontré des problèmes techniques et s’est écrasé sur un parking non loin de l’enceinte des Foxes. Le milliardaire thailandais, à la tête du club depuis 2011, est décédé sur le coup, ainsi que quatre autres personnes. Contre Burnley, lors du prochain match à domicile de Leicester, un hommage était rendu à celui qui avait contribué à emmener le club jusqu’à l’incroyable titre de champion d’Angleterre en 2016. 

Le décès du capitaine de la Fiorentina, Davide Astori

Alors que la Fiorentina devait affronter Udinese le 4 mars, la Viola annonçait le décès de son capitaine quelques heures avant la rencontre. Davide Astori était retrouvé inanimé dans sa chambre d’hôtel. Sa mort, à 31 ans, aurait été due à une anomalie cardiaque. L’ancien joueur de la Roma, du Milan AC ou de Cagliari, comptait également quatorze sélections avec la Squadra Azzura. Tous les acteurs du ballon rond adressaient alors leurs hommages et les messages de condoléances abreuvaient. Bien au-delà de son club, de l’Italie, c’était tout le football qui était endeuillé. Une semaine plus tard, lors du match entre la Fiorentina et Benevento, la rencontre était interrompue à la 13e minute, en hommage au joueur et à son numéro, le 13. 

Le nombre toujours aussi élevé de polémiques sur l'arbitrage

Que ce soit avec ou sans la VAR, les discussions houleuses au sujet de l’arbitrage n’ont pas diminué. C’est le moins que l’on puisse dire. Son instauration dans diverses compétitions n’a pas du tout réduit les polémiques et cette année 2018 a encore été rythmée par quantité d’entre-elles. Les arbitres ont subi de vives critiques lors de la Coupe du monde en Russie, mais aussi en Coupes d’Europe et dans les différents Championnats respectifs. En Ligue 1 par exemple, Rudi Garcia a régulièrement critiqué le corps arbitral qu’il ne jugeait pas suffisamment partial. D’autres entraîneurs ont également jugé que des décisions prises après assistance vidéo n’avaient pas été bonnes. Bref, c’est un débat sans fin…

La triste fin de règne de Jardim

Personne ne peut remettre en question le travail fait par Leonardo Jardim à l’AS Monaco. Malheureusement, l’aventure du Portugais sur le Rocher a très, très mal fini, et n’a pas reflété tout ce qu’il avait apporté au club auparavant. Lors de l’exceptionnelle saison 2016-2017, Monaco remportait le Championnat de France au nez et à la barbe du PSG et allait jusqu’en demi-finale de la Ligue des champions. En quatre saisons, il a toujours réussi à maintenir les Monégasques sur le podium. Sachant qu’à chaque mercato, il était amputé de ses meilleurs joueurs : Martial, Carrasco, Bakayoko, Fabinho, Lemar, Bernardo Silva, Mbappé… Tous ont explosé sous Jardim avant d’être vendu. Mais cette saison était peut-être celle de trop. En octobre, quelques jours après une énième défaite, cette fois contre Rennes (2-1), il était renvoyé. Monaco, après 9 journées, pointait à la 19e place. Le Portugais était contraint de quitter le navire qui ne va pas beaucoup mieux depuis...

La descente historique d'Hambourg

Jamais, ô grand jamais le Hambourg SV n’avait-il été relégué ! Mais la saison passée, après avoir déjà terminé à un petit point des barrages en 2017, l’historique club allemand ne parvenait pas à se sauver de la descente en deuxième division. Depuis sa création en 1963, Hambourg était le seul club à ne pas avoir connu la relégation. Et lors de la dernière journée contre Mönchengladbach, malgré la victoire (2-1), les supporters avaient envoyé des projectiles sur la pelouse et allumaient des engins pyrotechniques, ce qui avait conduit à l’interruption du match. La fumée envahissait alors les tribunes et les événements obligeaient les forces de l’ordre à intervenir. Triste fin pour Hambourg qui espère désormais repartir du bon pied. En 2. Bundesliga, les Hambourgeois sont leader…

Bonus. On aurait aussi bien voulu ne pas voir...

Un tel manque de suspens en Europe
À l’exception de la Serie A, le titre de champion s’est très facilement décidé dans les Championnats respectifs : le PSG l’emportait avec 13 points d’avance, le Barça avec 14 points d’avance, le Bayern et Manchester City avec 19 points d’avance… Heureusement, l’Italie sauvait l’honneur. La bataille à deux que se sont livrés la Juventus Turin et le Napoli a débouché sur un alléchant sprint final. La Vieille Dame a été sacrée avec «seulement» quatre points d’avance. Quand on parle de Championnats «d’élite», on pourrait espérer un peu plus de compétition entre les équipes… Pour la saison 2018-2019, la donne semble quelque peu différente, notamment en Allemagne, Espagne et Angleterre, où par exemple Dortmund et Liverpool semblent en passe de pouvoir bousculer la hiérarchie.
 
La situation rocambolesque à la tête de la sélection d’Espagne
À la veille du début de la Coupe du monde, le Real Madrid officialisait la venue de Julen Lopetegui comme entraîneur après la compétition… Sauf que la fédération réagissait en se séparant de son sélectionneur. Une décision intolérable à l’époque jugeait le président de la RFEF, Luis Rubiales. Le directeur sportif, Fernando Hierro était nommé pour l’intérim en Russie. Résultat ? La Roja était éliminée par le pays hôte en huitièmes de finale et Lopetegui a été débarqué du Real 139 jours après son arrivée, fin octobre. Un fiasco pour toutes les parties où il n’y aura eu, au final, que des perdants. D’autant plus que l’Espagne a terminé derrière l’Angleterre en Ligue des Nations et que le Real Madrid accuse déjà un retard sur les équipes de tête de la Liga.

Jérémy Docteur