Bernardo Silva (L'Equipe)

Bernardo Silva (Manchester City), super antistar

Unique buteur du choc du week-end dernier entre City et Chelsea (1-0), Bernardo Silva, l'ancien joueur de Monaco, a charmé Philippe Auclair, notre journaliste spécialiste de la Premier League.

Bernardo Silva n’est pas du genre à tirer la couverture à lui. Il a marqué contre Arsenal jeudi soir, puis dimanche contre Chelsea, il a joué les neuf derniers matches du futur champion en qualité de titulaire, et il sourit : «L’important, c’est les trois points» et s’il le dit, c’est qu’il le pense. Tout ce qu’il fait, c’est dans la discrétion, comme si le footballeur qui a fait cailler le sang d’Antonio Rüdiger était un autre que lui, un invité qui s’était glissé dans sa peau pour quatre-vingt-dix minutes et était redevenu ensuite le plus modeste des hommes.

Bernardo Silva est transformé

S’il n’est pas et ne sera jamais le dieu vivant de Manchester City, il en est autant le symbole que De Bruyne, David Silva le magicien et Sané l’enchanteur. L’ancien de l’ASM est transformé. On le voit sprinter soixante mètres pour récupérer un ballon chaud près de son but. Normal : tous les Citizens font pareil. D’ailleurs, Bernardo a joué quarante-trois de leurs quarante-cinq matches cette saison, toutes compétitions confondues. Aucun de ses coéquipiers n’a figuré aussi souvent que lui sur la feuille de match. Mais cela est passé presque inaperçu, ce dont il se moque : être le second des Silva lui convient tout à fait.