Firenze 9 Febbraio 2018 Firenze stadio Artemio Franchi campionato serie a tim Fiorentina vs Juventus nella foto BERNARDESCHI Copyright Massimo Sestini. (de martino tommaso/SESTINI MASSIMO)

Bernardeschi, élève modèle

Bernardeschi est l'homme du week-end en Serie A. Pour son retour à Florence sous le maillot de la Juve, le talentueux attaquant italien a terrassé son ancien club et marqué des points précieux aux yeux de son coach. Un timing parfait alors que se profile le choc face à Tottenham, mardi soir en C1...

Cela ressemblait à un examen de passage. Celui pour passer d'un rôle de joker à potentiel titulaire. Et Federico Bernardeschi l'a très bien compris lorsque, à la veille du déplacement à Florence, Massimiliano Allegri lui a signifié qu'il serait titularisé pour la seconde fois en six jours. «Il est prêt pour un match aussi important», a glissé le coach de la Juve, qui n'a pas l'habitude de parler en l'air. Bernardeschi (24 ans ce vendredi) avait beau être la plus onéreuse opération turinoise de l'été 2017 (40 M€), il n'était pas question de lui garantir d'entrée une place dans son onze type. «Les choses doivent se faire graduellement, car, avec tout le respect que j'ai pour la Fiorentina, son club précédent, c'est autre chose de jouer ici !», avait lâché Allegri en octobre. Tellement vrai que «Berna» n'a été titularisé que sept fois sur ses vingt-quatre matches officiels disputés avec la Juve depuis août dernier.

En cela, Max Allegri ne fait que répéter l'intégration «en douceur» de Paulo Dybala, qui avait coûté sensiblement la même chose que Federico Bernardeschi. Une phase transitoire acceptée sans rechigner par un Bernardeschi montant en puissance petit à petit. En verve depuis début janvier (1 but et 3 passes décisives avant le match de vendredi dernier), il a convaincu son entraîneur de lui «offrir» la Fiorentina. «Federico a fait un choix professionnel en quittant Florence, ce qui n'empêchera pas les tifosi viola de le siffler, de l'invectiver. Mais il saura faire face.» Bien vu ! Non seulement le «neuf et demi» n'a pas flanché, jouant tête haute, mais il a surtout fait basculer le match juste avant l'heure de jeu, se procurant un coup franc qu'il transformera lui-même d'une superbe frappe du gauche, avant que Higuain ne double la mise en fin de rencontre (2-0 score final pour la Vieille Dame). Et après son but (son cinquième cette saison toutes compétitions confondues, avec cinq passes décisives en prime), celui qui joua à la «Fio» pendant quatorze ans s'est dirigé vers les ultras bianconeri pour recevoir leur ovation. On était bien loin du Roby Baggio refusant de tirer un penalty et ramassant une écharpe viola pour son premier match à Florence avec la Juve... Federico Bernardeschi a su, lui, immédiatement couper le cordon !
D'ailleurs, la réponse d'après-match de «Berna» ne laisse pas de place au doute : «Après avoir marqué, j'ai laissé éclater ma joie parce qu'un professionnel doit respecter ses propres supporters. J'ai toujours dit que je remerciais la Fiorentina pour comment elle s'est occupée de moi et m'a fait grandir. Mais, aujourd'hui, je joue dans une autre équipe.» Une façon de tourner la page et de passer à autre chose. A commencer par le match de ce mardi, face à Tottenham en Ligue des champions, qui pourrait voir Bernardeschi titularisé à nouveau. Le garçon a marqué des points aux yeux d'Allegri dans l'optique du huitième de finale face aux Anglais. Suffisant pour être préféré à Douglas Costa dans le onze de départ ? On en saura plus d'ici quelques heures.

Roberto Notarianni

On était bien loin du Roby Baggio refusant de tirer un penalty et ramassant une écharpe viola pour son premier match à Florence avec la Juve... Federico Bernardeschi a su, lui, immédiatement couper le cordon !