Benjamin Pavard, la jeune surprise allemande de Didier Deschamps en équipe de France
Benjamin Pavard est la surprise de la liste de Didier Deschamps pour les matches amicaux de novembre. Le sélectionneur a appelé le jeune défenseur du VfB Stuttgart, qui fait un très bon début de saison avec son club.
Il s'est imposé à Stuttgart en une saison
A l'été 2016 dans le Nord, Frédéric Antonetti ne compte plus vraiment sur les jeunes Lillois formés au club. Le défenseur Benjamin Pavard, enfant du Losc et 25 matches toutes compétitions confondues avec les pros, quitte alors le Nord et rejoint le VfB Stuttgart, tout juste relégué en Deuxième division, dans l'indifférence générale (mais moyennant 5 M€ tout de même). Avec le club du Baden-Wurtemberg, il remonte immédiatement en Bundesliga. Et s'impose comme un titulaire indispensable en défense centrale : 31 matches de championnat disputés (pour deux buts et deux passes décisives) depuis son arrivée et la reconnaissance du milieu en Allemagne pour ses performances depuis le début de saison.
Il a su profiter de la politique jeune de Lille
En janvier 2015, à Lille, le défenseur d'à peine 18 ans fait partie des quatre joueurs convoqués par René Girard contre Nantes (2-0) en quarts de finale de Coupe de la Ligue, alors qu'ils ont débuté leur saison en CFA. Peu après, le capitaine Rio Mavuba adoubait cette jeune génération : «C'est l'une des forces sur lesquelles le LOSC doit s'appuyer à l'avenir.» Il fait partie, à l'époque, de ces jeunes joueurs formés au club sur lesquels veut alors s'appuyer le Losc : «La formation et la post-formation font partie de l'ADN de Lille. Ici, il ya un savoir-faire. Alors il faut continuer dans cette voie, car si on ne peut pas développer nos talents, on ne sera plus compétitifs», précisait le président du club Michel Seydoux.
Défenseur central polyvalent mais soupçonné d'arrogance
L'ex-Lillois, milieu de formation, s'est imposé en charnière centrale en Allemagne. A Lille, on l'a tantôt connu dans une défense à trois, au côté de Renato Civelli et Stopilla Sunzu, ou une défense à quatre à plat. Mais si on le voit majoritairement dans l'axe, il peut faire davantage que dépanner sur les côtés. Une polyvalence relevée par Didier Deschamps : «C'est un défenseur central à la base mais il peut évoluer dans deux positions.»
En Allemagne, après quelques inquiétudes sur sa supposée nonchalance – voire de l'arrogance –, il est désormais considéré comme un défenseur élégant, complet, doué dans les relances, volontaire dans les duels. Son changement de positionnement y est, selon lui, pour quelque chose : «En défense centrale, j'ai davantage de responsabilité que sur le côté. Seul le gardien est derrière moi.» Une prise de conscience de son rôle qu'il reconnaissait récemment : «J'ai beaucoup travaillé sur moi-même. Je suis devenu un homme.» Un travail sur l'attitude doublé d'un travail physique, pour s'adapter à l'intensité de la Bundesliga.
Déjà international chez les Bleuets
Le Français connaît déjà les étages inférieurs de la fusée bleue. Benjamin Pavard a connu les U19 nationaux en parallèle de son éclosion à Lille en 2015. Quatre matches plus tard (dont deux matches de l'Euro 2015 de la catégorie - un an avant le titre de la génération Mbappé), le Français est appelé chez les Espoirs. Depuis deux ans, il compte 13 sélections ; il fut d'abord utilisé en défense centrale avant d'être placé sur les côtés, droit ou gauche.