Après deux saisons au Brisbane Roar, Éric Bauthéac va jouer à Chypre. (?) J. Prévost/ L'Équipe

Bauthéac : « Je voulais me rapprocher de la France »

Après deux saisons en Australie, Éric Bauthéac s'est engagé ce jeudi avec le club chypriote de l'Omonia Nicosie jusqu'en 2022. Le troisième pays de la carrière de l'ancien Niçois, qui espère se qualifier pour l'Europe avec son nouveau club.

Éric Bauthéac s'est envolé mercredi pour Gniewino, en Pologne, où l'Omonia Nicosie prépare la nouvelle saison. Le milieu offensif (31 ans) aux 172 matches de Ligue 1, avec Nice et Lille notamment, a passé sa visite médicale dans la foulée avant de parapher ce jeudi matin un contrat allant jusqu'en 2022. Il s'apprête à découvrir un troisième pays, après la France et l'Australie au bout de deux ans. Il explique son choix.


« Que connaissiez-vous de l'Omonia Nicosie ?
Je ne connaissais pas du tout mais je me suis renseigné. C'est le club historique de Chypre, avec le plus de fans, ça m'a donné envie. J'ai regardé l'effectif, j'ai vu qu'il y avait quelques joueurs connus (Marco Motta, Jordi Gomez), je me suis dit qu'il y allait avoir du nouveau, et il y a un pote qui était en centre de formation à Saint-Étienne avec moi (Mickaël Gaffoor). Je l'ai appelé direct et ça m'a mis en confiance. Donc après avoir creusé, je me suis dit : "Allez feu".


Aviez-vous d'autres propositions ?
J'avais des contacts avec pas mal de clubs (un en L 1, en D 2 espagnole, Belgique, Inde, Australie, Arabie saoudite...) mais je voulais me rapprocher de la France. Je me suis régalé pendant deux saisons à Brisbane sauf que c'était vraiment loin de mes proches, de la France. J'avais envie d'un nouveau challenge.

« Je me suis bien renseigné. Je sais où je mets les pieds »


Votre choix d'aller en Australie, en 2017, s'inscrivait aussi dans une volonté de vivre une expérience personnelle différente. Étiez-vous dans le même état d'esprit là aussi ?
Il y avait la dimension familiale et c'est effectivement une nouvelle aventure humaine. La vie va être sympa. Le club est stable, je me suis bien renseigné. Je sais où je mets les pieds. Quand j'ai eu les dirigeants, j'ai été séduit par ce discours de "winner", parce qu'ils veulent jouer les premières places et se qualifier pour l'Europe. À moi maintenant de montrer ce que je vaux.


Vous avez signé trois saisons, on imagine que ça a joué dans votre réflexion...
C'est ce que je voulais, c'est bien. Ça m'amène jusqu'à la fin de ma carrière, ou en tout cas jusqu'à mes trente-cinq ans (il en aura 32 le 24 août).


Que retenez-vous de votre expérience en Australie ? Ça donnait quoi niveau football ?
Déjà, en termes de qualité de vie, c'est difficile de trouver mieux parce que c'était vraiment le paradis. Il fait beau toute l'année, tu as les plus belles plages du monde... Niveau football, ça se rapproche de l'Angleterre avec un style assez physique mais avec beaucoup d'espaces. Ça s'est très bien passé avec les supporters, j'ai été élu meilleur joueur, auteur du plus beau but de la saison aussi. Comme j'étais en fin de contrat, tous les clubs australiens voulaient me faire signer mais je voulais rentrer en Europe.


Vous avez quitté l'Australie il y a deux mois, où en êtes-vous niveau préparation ?
J'ai pas mal bossé avec un préparateur physique à Nice mais ça ne vaut pas le terrain, les exercices collectifs. Le début du Championnat, c'est le 24 août, j'ai un mois pour bosser. »