Jan Oblak of Atletico de Madrid during the UEFA Champions League football match between Atletico de Madrid and Club Brugge KV (C. Brujas) on October 03th, 2018 at Wanda Metropolitano stadium in Madrid, Spain. *** Local Caption *** (Oscar J Barroso/AFP7/PRESSE SP/PRESSE SPORTS)

Avec Oblak et Ter Stegen, Atlético-Barça est aussi un duel entre deux références mondiales

Le choc de la 13e journée de Liga entre l'Atlético et le FC Barcelone (20h45) n'est pas seulement l'affrontement entre deux des meilleures équipes d'Europe. C'est aussi le duel entre deux gardiens considérés parmi les plus forts de la planète : Oblak et Ter Stegen. FF.fr vous propose un comparatif entre ces deux monstres.

De l’aveu même d’une référence du poste, Iker Casillas, Jan Oblak et Marc-André ter Stegen, respectivement de l’Atlético Madrid et du FC Barcelone, sont les meilleurs gardiens du monde. Il est vrai qu’ils sont devenus des références mondiales du poste. Depuis plusieurs années, ils affichent une régularité déconcertante, et il parait inconcevable d’en placer un au-dessus de l’autre, chacun disposant de ses qualités et de ses points forts.

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Des profils similaires

Les deux gardiens sont très proches sur plusieurs points. D’abord, au niveau de l’âge : Ter Stegen a 26 ans, il est d’un an le cadet d’Oblak. Ils se tiennent également d’un centimètre au niveau de la taille, autour d’1,88m. Ils ont découvert la Liga la même année, en 2014, le premier venant du Borussia Mönchengladbach, l’autre du Benfica. En sélection, ni l’un, ni l’autre ne s’est encore imposé. Aussi surprenant que cela puisse paraître pour Oblak, il ne compte que 18 sélections et a décidé, en septembre dernier, de prendre du recul avec la sélection slovène pour ménager son physique. Ter Stegen, de son côté, attend patiemment son heure derrière un autre monument, Manuel Neuer. Avec leurs clubs, les deux ont disputé l’intégralité des rencontres cette saison, que ce soit en Liga ou en Ligue des champions, à savoir 1440 minutes en 16 matches. Bref, ils sont indéboulonnables.

Deux palmarès bien garnis

En niveau des titres remportés, les deux joueurs ne sont pas en reste. Ter Stegen a glâné deux fois le Championnat d’Espagne, même chose pour la Coupe d’Espagne, une Ligue des champions, une Supercoupe d’Espagne et d’Europe. En quatre saisons seulement, l’armoire à trophées de l’Allemand est déjà chargée. Oblak, de son côté, n’a remporté "que" deux titres depuis son arrivée à Madrid : une Ligue Europa et une Supercoupe d’Europe. Il était de l’équipe malheureuse en finale de C1 en 2016 et auparavant, il avait signé le triplé avec le Benfica en 2014 (Championnat, Coupe et Coupe de la Ligue portugaise). En ce qui concerne les récompenses individuelles, Oblak a remporté les trois derniers titres de "meilleur gardien du Championnat", récompensant notamment ses 22 clean-sheets pour la seule saison passée. Il a aussi été nommé dans l’équipe type de la saison en Ligue Europa lors du précédent exercice.

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Ter Stegen, le meilleur au pied

Le style de jeu du Barça favorise un gardien qui a un bon jeu de pied. D’ailleurs, avec cette approche, il est primordial d’avoir devant les cages un joueur capable de distiller de bons ballons, de relancer proprement, de résister à la pression quand l’équipe part de l’arrière, avec les défenseurs comme premières rampes de lancement. Et l’Allemand rentre parfaitement dans le moule. Ce choix tactique le met beaucoup plus à contribution.  84% de ses passes sont réussies en Liga, contre 48% pour Oblak. En moyenne, la longueur de ses relances tourne autour de 30 mètres, bien moins que les 50 mètres de son homologue slovène. Contre Bilbao, lors du dernier match, Oblak a cherché un coéquipier dans ses trente mètres une seule fois, privilégiant le jeu long. À l’inverse, pour Ter Stegen, 17 de ses 32 passes l’ont été dans cette zone du terrain contre le Betis. Au global, en Championnat, 65% des passes de Ter Stegen sont courtes, un chiffre qui tombe à 22% pour Oblak.

Oblak plus solide sur sa ligne mais moins sollicité

L’ancien gardien du Benfica est une muraille quasiment infranchissable. C’est une machine à parades. Cela se traduit également dans les chiffres. La relative perméabilité de la défense catalane cette saison expose plus le dernier rempart. Ter Stegen et le Barça ont concédé 18 buts, contre huit seulement pour l’Atlético. En Liga, Oblak a réussi six clean-sheets, deux pour l’Allemand. L’arrière-garde barcelonaise, souvent en difficulté, concède plus d’occasions, ainsi, son portier est plus souvent mis à contribution. De fait, Ter Stegen a réussi plus d’arrêts (34, 2.8 par match) qu’Oblak (29, 2.4 par match), mais concède un but toutes les 69 minutes (3.63 arrêts entre chaque but), contre 103 minutes pour Oblak (1.89 arrêt entre chaque but).

Jérémy Docteur