(L'Equipe)

Avec Heung-min Son, l'Asie fait son retour au Ballon d'Or France Football pour la première fois depuis 12 ans

C'est un petit exploit accompli par Heung-min Son : le Sud-Coréen est le quatrième joueur asiatique de l'histoire à se faire une place dans une liste du Ballon d'Or France Football.

Une finale de Ligue des champions, avec trois buts en quarts de finale face à Manchester City. Une efficacité de plus en plus importante. Une influence grandissante dans le collectif de Mauricio Pochettino. Heung-min Son termine actuellement la meilleure année de sa carrière à ce niveau. Au très haut niveau. Le joueur de Tottenham et de la Corée du Sud, auteur de 16 buts toutes compétitions confondues, a donc été retenu dans la liste des prétendants au Ballon d'Or France Football 2019.

Souviens-toi Nakata

De quoi sonner le retour du continent asiatique au sein du BO. Depuis l'ouverture du Trophée à tous les joueurs peu importe leur nationalité, en 1995, l'Asie n'a pu placer que quatre joueurs dans les différentes listes pour le Ballon d'Or. Le tout premier fut l'inoubliable Hidetoshi Nakata. L'ancien milieu de terrain de Pérouse, de la Roma, de Parme ou de la Fiorentina était retenu en 1998. Dans ce cru qui voyait Zinédine Zidane être sacré devant Davor Suker et Ronaldo, Nakata ne récoltait aucun point. Même chose en 1999. En 2005, transféré du PSV Eindhoven à Manchester United, Park-ji Sung n'avait pas su faire mieux que Nakata, calant à zéro point. Pour trouver la trace du seul joueur asiatique à être apparu dans le classement final d'un Ballon d'Or France Football, il faut feuilleter l'édition 2007. Alors que Kaka était couronné face à Cristiano Ronaldo (2e) et Lionel Messi (3e), Younis Mahmoud, attaquant irakien d'Al-Gharrafa, au Qatar, récoltait deux points pour prendre la 29e position, devant, par exemple, des noms comme Samuel Eto'o, David Villa ou Robin van Persie.
 
2007-2019 : il y avait donc 12 ans que l'Asie ne s'était pas faite une petite place. Ritsu Doan (JAP) et Kang-in Lee (CDS) respectivement nommés en 2018 (9e) et en 2019 pour le Trophée Kopa, réussiront-ils un jour à rejoindre ce faible contingent asiatique ?

Timothé Crépin