(L'Equipe)

Au boulot, Verratti !

Si l'Italie a bu la tasse en Espagne, Marco Verratti n'y est pas pour rien, même s'il n'est évidemment pas le seul coupable. C'est l'avis de notre journaliste Roberto Notarianni.

Bien sûr, le naufrage du Bernabeu a été collectif. Face à la Roja, les Italiens ont notamment payé l'audace tactique du sélectionneur Ventura : jouer en 4-2-4 face à cette Espagne-là est un suicide quand on est juste physiquement et dépassé techniquement. Mais Marco Verratti mérite le bonnet d'âne pour une prestation incolore et indigne de son talent. Avec son compère De Rossi, il s'est trouvé submergé par les vagues espagnoles dans l'entrejeu. Le Romain a au moins tenté de s'accrocher et de limiter les dégâts. Dans la zone de Verratti, en revanche, c'était "portes ouvertes".

Iniesta et Isco ont fait ce qu'ils ont voulu, ce dernier le punissant même d'un superbe petit pont. Voilà quelque temps, les médias avaient intronisé Verratti futur cerveau de la Nazionale. Mais celui-ci n'a que peu marqué de son empreinte la sélection. S'il veut se relancer, il ne devra pas se contenter d'un changement d'agent. Il va falloir qu'il s'immerge dans un bain d'humilité : travail accru au quotidien, vie monacale et canalisation d'un tempérament qui lui joue souvent des tours. Au boulot !

Roberto Notarianni