(L'Equipe)

Atalanta, utopie gagnante

Pour notre journaliste Roberto Notarianni, le club de Bergame est un modèle de gestion et bouscule l'ordre établi grâce à une volonté permanente de jouer vers l'avant.

C'est un temps que les moins de 25ans ne peuvent pas connaître. Celui du début des années 1990 où le Foggia de Zdenek Zeman régalait avec son 4-3-3 spectaculaire et son pressing à tout-va. Celui où associer beau jeu et quête de bons résultats pour un club de province semblait de l'utopie, à moins, comme Parme, d'être soutenu par un géant de l'agroalimentaire. Eh bien, en voyant jouer l'Atalanta, samedi, à San Siro, contre l'Inter, on s'est dit que le club de Bergame - modèle de gestion, de formation, de recrutement malin - a réussi ce qui avait naguère échappé à celui des Pouilles.

Au-delà du positif 1-1 face au deuxième de la Serie A, l'équipe du brillant Maurizio Gasperini a impressionné par sa personnalité conquérante : presque 64 % de possession du ballon, les plus grosses occasions, un poteau, un penalty manqué. Et sans une erreur d'arbitrage, les Milanais ne s'en seraient sûrement jamais sortis. Le plus beau, c'est que l'Atalanta, meilleure attaque de l'élite, se comporte toujours ainsi, et que ça marche ! Qualifiée pour les huitièmes de C1, plus que jamais en course pour la prochaine édition, elle bouscule l'ordre établi. Tant mieux !

Roberto Notarianni