Sep 7, 2018; Los Angeles, CA, USA; Argentina midfielder Giovani Lo Celso (20) reacts after scoring a goal during the first half of an international friendly soccer match against Guatemala at the Los Angeles Memorial Coliseum. Mandatory Credit: Kelvin Kuo-USA TODAY Sports (L'Equipe)

Argentine : ça donne quoi sans Lionel Messi ?

Après l'élimination en huitièmes de finale de Coupe du monde face à la France (4-3), l'Argentine tente, via sa nouvelle génération, de repartir du bon pied. Face au Guatemala et la Colombie, elle a joué sans Lionel Messi, resté en Europe, et a globalement réussi sa rentrée.

On les avait laissés abattus après la défaite quatre buts à trois face à la France en huitièmes de finale de la Coupe du monde. Les Argentins, à l’instar de leur voisin brésilien, ont depuis les idées claires : remettre la marche avant. Le tremblement de terre a pourtant laissé quelques passagers sur le bas-côté, et cela semble bien normal au regard des dernières performances. À commencer par Jorge Sampaoli, coach déchu, remplacé par Lionel Scaloni pour ce nouveau cycle albiceleste. Lionel Messi, également, qui est absent par intérim de ce dernier rassemblement, et qui a vu Nicolas Tagliafico, la latéral de l’Ajax, porter le brassard de capitaine à sa place. Nul doute que la Pulga reviendra porter l’Argentine d’ici peu, mais cette double confrontation face au Guatemala et à la Colombie a donné quelques indications. Si cela s’est relativement bien passé (voir plus bas), Lionel Scaloni a déjà fait quelques choix forts et gribouillé sur sa feuille de matches quelques noms attendus, dont celui de Mauro Icardi.

Une victoire et un nul

8 septembre, 5 heures du matin heure française. L’Argentine entame sa convalescence post-Mondial face au Guatemala. C’est là que tout commence pour cette Albiceleste rajeunie, et là que tout se passe bien, aussi. En menant 3-0 à la mi-temps, score qui sera le même au coup de sifflet final, les coéquipiers de Giovani Lo Celso sont quelque peu rassurés, même si l’opposition n'était en rien exceptionnelle. Des buts signés Lo Celso, justement, Gonzalo Martinez, de River Plate, sur penalty, et Giovanni Simeone, le rejeton du Cholo. Trois jeunes têtes qui, ce mardi, ont également joué face à la Colombie (Lo Celso et Martinez titulaires, Simeone rentré en jeu). Un match tout autre, à l’extérieur, face à des Cafeteros eux aussi revanchards après leur Mondial, et un 0-0 au Metlife Stadium de New York qui a mis en lumière les qualités de portier de David Ospina d’un côté, de Franco Armani de l’autre, ce dernier étant impeccable par deux fois en deuxième période devant Radamel Falcao et Carlos Bacca. Et à l’heure de tirer un (petit) bilan de ces deux matches de préparation, quelques points positifs sont à tirer : pas de but encaissé, une victoire, une nouvelle dynamique.

De nouvelles têtes et quelques promesses

Et parmi ces points positifs, ce dernier est peut-être le plus important : la nouvelle génération argentine est importante. Bien connu de l’Hexagone, Giovani Lo Celso en est l’un des exemples, lui qui n’a pas disputé la moindre minute au Mondial. À ses côtés, Leandro Paredes, excellent face au Guatemala, a lui aussi une place à se faire, et suivent des jeunes comme Santiago Ascacibar (Stuttgart), Exequiel Palacios (River Plate), Gonzalo Martinez (River Plate) et d’autres encore. L’enjeu de cette Albiceleste 2.0 se trouve peut-être là. Intégrer et valoriser les pépites, dont l’Argentine n’a jamais manqué, et accorder ses violons avec les desiderata de ses nombreuses stars, parmi elles Lionel Messi, le plus important. Dans un cadre où Mauro Icardi, le prolifique attaquant de l’Inter, pourrait être réintégrer, lui qui ne compte étonnamment que six capes en azul celeste y blanco, l’entente technique, tactique et extra-sportive entre tout ce beau monde reste la clé d’un futur radieux pour une des nations phares de l’histoire du football et du beau jeu. «Vamos vamos Argentina !», disaient-ils.

Antoine Bourlon