FOOTBALL - VILLARREAL VS BARCELONA Griezmann, Messi in action during the spanish league, La Liga, football match between Villarreal and Barcelona on july 5, 2020 at Ceramica Stadium in Valencia, Spain. Foto: Xisco Navarro Cordon Press Cordon Press (/ Cordon Press)

Antoine Griezmann - Lionel Messi : connexion (re)trouvée, confiance démultipliée

Hybride dans son placement - il voguait tantôt sur les côtés, tantôt dans l'axe -, Antoine Griezmann a retrouvé une complicité en jouant plus près de Lionel Messi et de Luis Suarez. Et la confiance, en marquant un but absolument sublime.

Même Quique Setien, bouche bée, n’a pas semblé comprendre ce qu’il se passait. Quatrième minute de jeu, première percée barcelonaise. Un premier appel bien senti de Griezmann, pas servi par Roberto, puis un second pour réceptionner le centre d’Alba. Cette fois, le Français est trouvé, et bien trouvé, pour l’ouverture du score. A première vue, une madjer extraordinaire. En réalité, un but contre son camp de Torres. Mais qu’importe. Si le défenseur a taclé le ballon dans ses buts, c’est à cause de la pression du numéro 17, qui aurait de toute façon marqué sans la déviation de son vis-à-vis. Un chef-d’œuvre collectif qui en appelait un autre, cette fois-ci bel et bien estampillé Griezmann.

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-Le but du 1-0 avec un Griezmann décisif

Présent au début de l’action, Griezmann retouchait la balle en glissant à Messi. Lequel lui rendait d’une talonnade exquise. Une belle inspiration qui vient magnifier encore un peu plus la conclusion. Sans contrôle, et à l’entrée de la surface, Grizi tentait la balle piquée tout en toucher. Barre transversale, rebond, but (1-3, 45e).

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-Le lob exceptionnel de Griezmann pour le 3-1

Un but absolument incroyable qui venait récompenser une première période accomplie du Français. La première depuis bien longtemps. Preuve en est, ses statistiques, signe d’une propreté retrouvée : 56 ballons touchés, 96% de passes réussies – dont 2 clés -, 100% de dribbles réussis. En 72 minutes de jeu, Antoine Griezmann a prouvé à ses détracteurs qu’il pouvait s’intégrer dans ce collectif barcelonais. Et donc combiner en bonne intelligence avec Messi. 16 passes échangées par les deux hommes, un chiffre rarement atteint ! Surtout, presque toutes étaient bien senties, et le fruit d’un positionnement intéressant du Français. Comme sur ce centre de la droite où il remisait de la poitrine pour l’Argentin, dont la frappe enchaînée était trop axiale (53e). Ou quand, en contre, le beau décalage du numéro 10 permettait au Mâconnais de centrer (62e) – Riqui Puig et son mètre 69 étant le seul destinataire, c’est resté sans suite. Des échanges d’une simplicité clinique résumés par ce cliché où les deux attaquants se sautaient dans les bras. Après tout, c’est dans leur intérêt de s’entendre pour apporter un peu de magie à ce Barça.

S'entendre, c'est apporter un peu de magie à ce Barça

Une confiance en lui exacerbée

Sans parler d’idylle – évitons la culture de l’instant -, il faut bien avouer que cette complicité a donné des ailes à Griezmann. Il suffisait de le voir évoluer sans ballon pour s’en rendre compte. En plus de ses appels, nombreux et de qualités, il proposait davantage de courses défensives pour gratter des ballons précieux un cran plus bas sur le terrain (5 récupérations de ballon). Un autre geste presque anodin mais qui veut tout dire. Servi par Vidal au milieu de terrain, il manquait son contrôle (59e). Et là où il aurait pris du temps pour se lever, la tête dans le vide il y a encore quelques jours, hop, il se relevait immédiatement d’une arabesque. Ni plus, ni moins. Un tel Griezmann avec de l’appétit dans le jeu, du goût pour le jeu collectif et jamais rassasié par le but, ça avait manqué. Pas seulement à nous, mais aussi au football mondial. Il a choisi le meilleur moment pour retrouver la pleine possession de ses moyens, pile quand la course au titre s’intensifie. Alors qu’il reste quatre arrêts avant d’entrer en gare (Espanyol, Valladolid, Osasuna, Alaves), Grizou doit capitaliser sur ce match pour ne pas rester à quai. Les espoirs catalans les plus fous seraient alors encore permis.

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