Andy Delort, joueur de foot Montpellier, le 14 mars 2019 (STUCIN FREDERIC/L'Equipe)

Andy Delort passe le questionnaire de Noël de FF : «J'ai un petit faible pour le foie gras»

Comme chaque 25 décembre depuis 2015, FF.fr vous propose son interview de Noël. Avec du foot, mais (vraiment) pas que. Cinquième édition en 2019. Après Pierre Bouby, Bryan Dabo, Emmanuel Imorou et Lucas Deaux, au tour d'Andy Delort, l'attaquant de Montpellier, de s'y coller, avec le plein d'humour. Bon appétit, et Joyeux Noël de la part de la rédaction de FF.

«Le père Noël joue-t-il forcément à Rennes ?
(Il sourit.) Non, non. Pas forcément. Il jouerait à Montpellier ! Dans la plus belle ville de France. Même s’il doit faire un peu chaud pour lui.
 
Il jouerait à quel poste le Père Noël ?
Dans l’axe (de la défense). Ils ont à peu près le même âge avec Vito (NDLR : Vitorino Hilton) !
 
Quel est le plus beau cadeau que tu as déjà offert à un adversaire sur un terrain ?
Une bourde, oui, j’en ai fait. J’ai donné un penalty à Neymar au Parc des Princes. C’était son premier match en France (NDLR : Lors de PSG-Toulouse, 6-2, le 20 août 2017). C’était un beau cadeau pour lui.
 
 
Quel joueur de Ligue 1 porterait le mieux le costume du Père Noël ?
Comme ça, de tête, je te dis (Christophe) Jallet. Je le vois bien dedans.

«Un cadeau pour Neymar ? Je lui achèterais le livre "Le respect pour les nuls"»

Ton sapin est-il bleu et orange aux couleurs du Montpellier HSC ?
Je pars chez ma belle-famille en Corse donc il n’est pas fait à la maison. Mais je pense qu’il y aura des guirlandes bleu et orange. Il faut ça, au minimum ! Mais un bon repas avec la famille, c’est déjà très bien.
 
Y a-t-il vraiment un hiver dans le sud ?
Ouais ! Là, je suis dehors (NDLR : L’interview a été réalisée le jeudi 19 décembre), il commence à faire frais, même si, c’est vrai, ces derniers temps, il faisait assez bon. Ce qui m’inquiète, c’est qu’on est allés à Dijon, Lille, Reims la semaine dernière, et je trouve qu’il ne fait pas froid… Ce n’est pas bon signe.
 
Tu es bon en bonhomme de neige ?
La dernière fois que j’ai vu la neige, c’était à Dijon l’année dernière. En bonhomme de neige, je ne suis pas très bon. Nous, à partir de Lyon, c’est le nord : donc on laisse ça à eux.
 
Si tu devais offrir un cadeau à un footeux, ce serait à qui ?
J’achèterais un beau pull de Noël à Corentin Jean, avec un beau Papa Noël dessus. C’est mon ami. Il aime bien ce genre de pulls.
 
Aurais-tu envie de faire un cadeau à Neymar, avec qui cela avait été assez tendu dernièrement lors de Montpellier-PSG ?
Non. Ça va, il a assez d’argent, il n’a pas besoin de moi (Il sourit.). Bon, si, allez, je lui achèterais le livre "Le respect pour les nuls" en le charriant. Ça a fait un buzz cette histoire ! Mais, maintenant, c’est fini, il n’y avait rien de méchant.

Corentin Jean et Andy Delort, au milieu des Toulousains lors de la saison 2017-18. (N.Luttiau/L'Equipe)

Tu as demandé quoi cette année au Père Noël ?
Rien ! C’est plutôt moi le Père Noël dans ma famille. Donc je n’ai rien demandé. Mais, on verra !
 
Tu es du genre à acheter tout en avance ou en dernière minute ?
Ah non, moi, tu sais, c’est tout en dernière minute. Je vais dans un centre commercial et il faut que je trouve tout pour tout le monde au même endroit dans les deux heures qui suivent. L’année dernière, je l’avais fait le 24 décembre à 17 heures, donc… (Il sourit.).
 
On est vraiment sur le temps additionnel de Noël là…
Voilà, je suis au poteau de corner, je gagne du temps !
 
Un mot pour définir une journée passée dans les magasins avant Noël ?
Très compliquée. Tous les gens sont un peu stressés avant les fêtes. On ne sait pas trop quoi acheter. On se demande si ça va faire plaisir… Il y a plein de choix, il faut prendre la bonne décision, comme devant le but.
 
Ça représente combien de cadeaux achetés en tout ?
Ça fait bien 20-25…
 
Donc on imagine que les enfants Delort sont gâtés…
Très gâtés. Très gâtés. Surtout maintenant avec toutes les exigences, tout ce qui est téléphone, tablette… La petite va bientôt avoir deux ans, le petit sept ans. Ce sont mes enfants, je ne compte pas.

«Moi, c'est tout en dernière minute. Je vais dans un centre commercial et il faut que je trouve tout pour tout le monde au même endroit dans les deux heures qui suivent.»

Quel est le cadeau qu’on t’a offert dans ta jeunesse et qui t’a toujours marqué ?
Quand j’étais vraiment jeune, je me rappelle du maillot violet de (Gabriel) Batistuta à la Fiorentina offert par mon père. Je l’avais gardé un sacré moment. Ça m’avait vraiment touché. Batistuta était un attaquant que j’adorais, il avait du charisme.
 
C’étaient quoi les autres cadeaux du jeune Andy ?
Quand on voulait me faire plaisir, ça touchait toujours au ballon. Je me rappelle, un jour, avoir eu un très beau ballon. Je l’avais gardé un moment, jusqu’à qu’il soit vraiment abîmé. Tu connais la frappe de mule !
 
À Noël, chez les Delort, c’est plutôt repas en famille à 25 ou en petit comité ?
Ça dépend. Là, on va chez mon beau-père en Corse. Et là, ce n’est pas 25 mais plutôt 55. C’est la tradition, on va chaque année là-bas, à Ajaccio, dans ma belle-famille. On passe de bons moments pendant deux ou trois jours. On profite bien. Tu connais les repas de famille : ça commence un peu tôt et ça finit très tard. Ce sont de belles fêtes.
 
Est-ce que tu fais vraiment attention à ce que tu manges pendant les fêtes ?
J’essaie de faire attention pendant l’année, mais, je te dis la vérité, j’ai un petit faible pour le foie gras… À Noël, c’est très dur d’y résister.
 
Tu as un programme spécifique pour t’entretenir physiquement avant la reprise ?
Oui, on nous fait un programme de course. Moi, je m’entraîne beaucoup donc je vais en faire un peu plus pour essayer d’éliminer le foie gras.
 
C’est quoi pour toi un bon repas de Noël ?
Manger ensemble, un peu de musique, un peu de guitares qui résonnent pendant un petit moment. C’est la tradition.
 
Et Andy Delort, est-ce qu’il prend la guitare ?
Non, je chante, je fais quelques refrains, mais je ne suis pas aussi bon que devant le but (Il sourit.).

«Le petit m'a demandé un grand Ipad et un téléphone...»

Qu’est-ce qu’ils t’ont demandé tes enfants ?
Le petit m’a demandé un grand Ipad et un téléphone… C’est pour ça que je te dis que c’est très, très technologie. Et la petite, on ne sait pas trop, mais ça sera plus la "Reine des Neiges". Elle le regarde 200 fois par jour.
 
On dit toujours qu’il ne faut pas mettre trop tôt les enfants devant les écrans : es-tu sensible à ça ?
Sincèrement, je pense que, aujourd’hui, même si on ne veut pas, moi d’ailleurs je ne veux pas, on est quand même obligés… Je vois comment mon petit est avec moi : si on ne lui donne pas le téléphone, il est insupportable. Des fois, on choisit la facilité, on lui laisse le téléphone pendant 20 minutes. Mais je ne suis pas pour…
 
Tu es bon en idées cadeaux ? Ou c’est plutôt Madame qui est plus inspirée ?
Je suis plutôt pas mal. Mais elle n’est pas mal non plus. Elle achète, et moi j’y vais au dernier moment. On se complète bien. C’est un peu le Delort-Laborde de Montpellier.
 
Quel est le pire cadeau qu’on t’a déjà offert ?
(Il rit.) Putain, je vais vexer des gens ! Non, le pire cadeau, je ne peux pas te dire qui c’est, mais on m’avait offert un livre qui ne m’intéressait pas du tout. Je l’ai emmené à la maison et je ne l’ai jamais ouvert.
 
À qui aurais-tu envie d’offrir le livre "Le football pour les nuls ?" ?
Mon fils ! (Il sourit.) Il n’est vraiment pas bon. Il est bon à la boxe, mais le football, pour l’instant… En espérant que ce livre soit de bons conseils pour lui.

«Je me rappelle du maillot violet de Batistuta à la Fiorentina offert par mon père. Je l'avais gardé un sacré moment. Ça m'avait vraiment touché.»

Plutôt descente sur piste noire ou petite luge pour s’amuser ?
Avant mon premier contrat pro, j’étais parti plusieurs fois au ski, j’étais plutôt pas mal, j’avais fait tout ce qui est piste noire. Je n’ai peur de rien. Donc j’aurais envie de te répondre piste noire. Mais aujourd’hui, Monsieur Laurent Nicollin (NDLR : Le président du MHSC) ne va pas être content, donc je te réponds luge. On va dire que je descends la piste noire en luge ! Mais je ne suis pas sûr qu’il voudra non plus…
 
Et les patins à glace, tu es à l'aise ?
Ah, c’est plus compliqué. Je n’aime pas trop. Quand j’étais petit, à Montpellier, il y avait une grande patinoire. Un petit s’était fait marcher dessus par un patin à glace, il s’était vraiment ouvert et ça m’avait un peu choqué. Depuis, je ne l’ai pu refait.
 
Plutôt Boxing Day anglais ou dessins animés avec les enfants ?
Je ne suis pas trop, trop ballon à la maison donc je vais dire dessins animés avec les enfants. Je te dis, en ce moment, à chaque fois que je rentre à la maison, c’est la "Reine des Neiges" ! Tu connais la chanson… Quand elle arrive dans la tête, c’est encore pire.
 
"Libérée, délivrée"
La petite sait à peine parler qu’elle commence à chanter "Libérée, délivrée". Il m’arrive même de penser à ça quand j’arrive à l’entraînement le matin.
 
A-t-elle dit "Libérée, délivrée" avant "Papa" ?
(Il rit.) Je pense !

Pour Andy Delort, celui qui porterait le mieux le costume du Père Noël se nomme... Christophe Jallet ! (A.Martin/L'Equipe)

«Les huîtres, je n'aime pas trop ça»

Revenons au foie gras. Si on comprend bien, vous êtes amis tous les deux…
Ami oui, mais pas trop. C’est un ami qui, de temps en temps, te trahit… Quand tu passes devant et qu’il y a un petit morceau de pain, le foie gras, tu le manges et le lendemain tu regrettes un peu. Mais voilà, le lendemain, je fais un peu plus de vélo, de course…
 
Si le foie gras était un joueur de Ligue 1, ce serait qui ?
(Il rit.) Pour la blague, je vais dire (Mathieu) Bodmer. Ce n’est pas gentil. Je l’embrasse (Il rit encore.). C’est un très, très bon joueur de ballon.
 
Plutôt saumon fumé ou huîtres ?
Saumon, mais pas fumé. Même si j’habite à côté de Bouzigues, où les huîtres sont la spécialité, je n’aime pas trop ça. J’ai regoûté il n’y a pas longtemps. Dans la vie, il y a plusieurs choses que tu n’aimes pas étant jeune et que, plus tard, tu te rends compte que c’est bon. J’étais dans un restaurant, justement à Bouzigues, où ce sont les rois de l’huître, mais je n’ai pas aimé. Je lâche l’affaire pendant deux ans, après on verra !
 
Plutôt pomme dauphine ou pomme duchesse ?
Pomme duchesse.
 
Plutôt Ferrero Rocher ou Kinder Schokobons ?
Oh c’est dur là ! C’est dur. J’en prends un chacun. Mais j’aime bien aussi les Raffaello.
 
Quand on fait l’addition foie gras, saumon, pomme duchesse, Kinder, Ferrero, Raffaello…
C’est chaud. Mais c’est pour ça que je te dis que je suis obligé, le lendemain, d’aller courir pendant une heure : petit k-way, petit sac poubelle pour bien éliminer… D’ailleurs, c’est un conseil si les gens veulent perdre un peu de poids. Ils mettent un sac poubelle, ils l’ouvrent sur les côtés et à la tête, ils le rentrent dans le pantalon, ils remettent un k-way par-dessus, ils font une course, et on élimine deux fois plus, on transpire deux fois plus !
 
Plutôt "Le Père Noël est une ordure" ou "Maman, j’ai raté l’avion" ?
Si je regarde avec les enfants, on va plutôt dire "Maman, j’ai raté l’avion". Mais j’ai adoré "Le Père Noël est une ordure", c’est un film culte.

«En ce moment, à chaque fois que je rentre à la maison, c'est la "Reine des Neiges" !»

Vous avez déjà joué pendant les fêtes quand vous étiez à Wigan, ça vous dirait de nouveau ?
Non, je pense qu’il faut nous laisser les vacances en famille. C’est important pour nous. Les Anglais le voient autrement. Mais nous, les vacances nous permettent de couper. En plus, avec la CAN, je n’ai pris que six jours de vacances (l’été dernier), ça commence à faire un peu long. Cette petite semaine de repos va me faire du bien.
 
Quoi de prévu pour la soirée du Nouvel An ?
Rien… Enfin, on va faire un petit truc chez mon pote Max. On va manger chez lui. C’est un très, très bon cuistot. Ensuite je rentre, on a entraînement le 1er janvier dans l’après-midi.
 
Que peut-on te souhaiter pour 2020 ?
Plein de buts ! J’espère qu’on va être le plus haut au classement avec Montpellier.»

Timothé Crépin