herrera (ander) dans FF (P. Lehr/L'Equipe)

Ander Herrera (PSG) : «J'aime être détesté», un entretien à trouver dans France Football

La nouvelle recrue espagnole du PSG est un teigneux qui ne se cache pas. Un profil qui peut aider les champions de France sortants à franchir un nouveau palier. Extraits de son entretien.

Les raisons de sa venue au PSG

«D’abord, pour le projet. Le club possède un côté classe et glamour qui me plaît beaucoup. Ensuite, parce que j’ai envie de continuer à jouer pour un grand club. Et, enfin, je ne me voyais pas évoluer dans un autre club anglais. Quand vous avez joué à Manchester United, il est difficile d’aller ailleurs. PSG, c’est un projet qui progresse sans arrêt. La façon dont Paris m’a approché a été impeccable. Je me suis senti voulu. Thomas (Tuchel) m’a appelé plusieurs fois pour discuter. C’est quelqu’un qui aide les joueurs à être meilleurs. Et à vingt-neuf ans, j’ai toujours envie de progresser.»

L'image du PSG à l'étranger

«Celle d’un géant ! D’un club respecté, qui a de la classe. Un club où évoluent trois ou quatre des meilleurs joueurs du monde.Je sais aussi que c’est l’un des clubs les plus détestés de France, et ça me plaît».

Son vrai poste

«Mon vrai poste, c’est celui où l’on a besoin de moi. J’ai évolué partout depuis le début de ma carrière : en 6, en 8, en 10... Avec Mourinho, j’ai également joué défenseur central. J’ai même évolué comme latéral droit, contre Everton, et en marquage individuel sur Eden Hazard. Partout.»

Son poste préféré

«Là où je me sens utile à l’équipe. Là où je peux faire le job. Au milieu, ou ailleurs. Là où je me sens important.»

«Bielsa m'a fait aimer le foot encore plus que je ne l'aimais... C'est quelqu'un d'honnête et sincère, toujours.»

Son club de coeur

«J’ai été heureux de jouer pour l’Athletic Bilbao, un autre club qui m’est cher, et pour Manchester United, le plus grand club du Royaume-Uni, où je me suis senti aimé. Aujourd’hui, je suis fier d’être au PSG, dans le plus grand club français. J’ai toujours tout donné pour les clubs que j’ai représentés ou que je représente. Mais je ne peux pas mentir : l’équipe de mon cœur, pour toujours, c’est le Real Saragosse, celle que j’ai supportée étant enfant et dans laquelle j’ai débuté ma carrière.»

Sa personnalité

«Je suis quelqu’un de fidèle, qui a les mêmes amis depuis l’âge de trois ans. Je les vois toujours régulièrement en Espagne, je pars en vacances avec. J’adore être avec ma famille, même si j’ai du mal à déconnecter du foot. J’aime également voyager, découvrir des cultures nouvelles, rencontrer des gens différents. Je me refuse à vivre dans cette bulle dans laquelle le football vous enferme parfois.»

Marcelo Bielsa, qu'il a connu à Bilbao

«Bielsa, je pourrais vous en parler deux ou trois heures, mais on va essayer de faire court. (rires) C’est l’entraîneur le plus original que j’ai eu dans ma carrière. Je ne dis pas le meilleur ou le pire, mais le plus particulier. C’est un malade de foot. Chez lui, tout est différent dans la manière d’appréhender le foot : l’entraînement, la façon dont il comprend et lit le jeu. Je me souviens de ses séances d’analyse des matches... après les matches. On se recoltinait l’intégralité de la rencontre qu’on venait de jouer, quelques heures plus tôt. C’était parfois chiant pour certains, mais, moi, j’adorais. (...) C’est un génie ! C’est un tel bonheur de l’avoir côtoyé. (...) Bielsa m’a fait aimer le foot encore plus que je ne l’aimais... C’est quelqu’un d’honnête et sincère, toujours.»

Thierry Marchand

Ander Herrera (PSG) : «J’aime être détesté», un entretien à retrouver en intégralité dans le France Football en kiosques mardi ou ici en version numérique dès lundi à partir de 18h.