foto IPP/silpress/silvano galassi firenze 26-08-2018 campionato calcio serie a 2018-2019 fiorentina-chievo 6-1 nella foto Alban Lafont *** Local Caption *** (L'Equipe)

Alban Lafont et l'équipe de France U20 : «On a quatre finales pour aller au bout. Il faut remporter les quatre»

Gardien de but de l'équipe de France U20 qui défie les Etats-Unis mardi en huitièmes de finale de la Coupe du monde en Pologne, Alban Lafont sait que les Bleuets de Diomède peuvent faire encore mieux. Pour ainsi rêver du sacre.

«Alban, vous voilà en huitièmes de finale de la Coupe du monde U20. Comment se sent-on à quelques heures d'affronter les Etats-Unis ?
C'est quelque chose de bien. On a su finir premiers de notre groupe. Maintenant, il faut vraiment essayer de se focaliser sur le huitième et donner le maximum.
 
La France est favorite, non ?
Non, pas forcément favorite, mais on sait qu'on a des qualités. Il faudra le démontrer. On sait que les Etats-Unis ont également une très grosse équipe, avec des individualités. Il faudra répondre présent.
 
Que savez-vous de votre adversaire ?
Ils ont des défenseurs centraux très bons de la tête, très costauds. Devant, ça va assez vite sur les côtés. Avec un numéro 9 qui garde bien les ballons. Ça ne va pas être facile, on le sait.

Lire : La fiche d'Alban Lafont

La première place à l'issue de cette phase de groupes était-elle une obligation ?
On s'était fixés des objectifs lors de ce Mondial : le premier était de terminer premier. On l'a fait. Maintenant, c'est prendre match par match et gagner pour passer. On n'a plus le choix ! Il n'y a pas de minimum (d'objectif). On a quatre finales pour aller au bout. Il faut remporter les quatre. Ensuite, tout le monde sera content !

«On peut faire beaucoup mieux»

Vous êtes arrivé en Pologne à partir du second match pour pouvoir disputer le dernier match de Championnat avec la Fiorentina, comment avez-vous senti ce groupe français ?
Oui, c'est vrai que je suis arrivé un peu en retard par rapport aux autres. Mais ça fait un moment qu'on joue ensemble, on se connaît très, très bien. On a un groupe qui vit très bien, avec un bon staff. On n'a pas d'inquiétude. On sait qu'on va monter en puissance au fur et à mesure. Il faudra lâcher les chevaux mardi.
 
Jusque-là, la France n'a pas vraiment lâché les chevaux ?
Je dirais qu'on peut faire mieux, qu'on peut faire beaucoup mieux.
 
Sur quels points auriez-vous envie de voir votre équipe faire mieux ?
Je pense à nos entames de match. Il faut qu'on arrive à mieux les gérer. Même chose pour nos débuts de seconde période. C'est surtout là où on est un peu défaillants. C'est un tout, les transmissions, la qualité technique... Il faudra élever le niveau.
 
Peut-on dire que vous êtes un des tauliers de ce vestiaire ?
Oui, c'est vrai que je me considère comme un leader du groupe. J'ai un peu d'expérience. On a beaucoup de très bons joueurs dans l'équipe, et des leaders. Tout le monde a sa carte à jouer et tout le monde doit aider l'équipe.
 
Quelles sont les voix de ce vestiaire ?
Je dirais Dan-Axel Zagadou, Boubacar Kamara, Moussa Diaby, Michael Cuisance : des joueurs qui ont l'habitude du très haut niveau. Mais c'est un tout. On est vraiment une équipe. Une équipe qui rigole beaucoup. Tout le monde aime bien s'amuser et donner de la joie de vivre.

Lire : La liste des Bleuets pour la Coupe du monde

Est-ce une pression de représenter un pays comme la France qui est devenu champion du monde chez les A il y a un an ?
Je ne le prends pas comme de la pression mais plutôt comme de la fierté. La fierté de porter ce maillot bleu, la fierté de représenter le pays. On sait qu'on a de la chance d'être là, beaucoup de jeunes aimeraient être à notre place. C'est donc à nous d'être irréprochables.
 
Vous n'avez joué qu'un seul match lors du premier tour : pour vous, cette rencontre face aux Etats-Unis est-elle véritablement le début de votre compétition ?
Non, je ne pense pas. Quand j'ai joué contre le Panama, c'était un match important puisqu'on devait aller chercher la qualification. J'ai été laissé au repos face au Mali mais il fallait tout de même être concentré et aider l'équipe même si je ne jouais pas. Donc ça ne commence pas maintenant mais on rentre dans le vif du sujet.
 
A titre individuel, avec la Fiorentina, peut-on dire que votre saison a été éprouvante mentalement (il a disputé 34 matches sur 38 avec une Viola qui n'a validé son maintien qu'à la dernière journée) ?
Oui, cela a été une saison un peu bizarre. Je suis venu ici avec un état d'esprit très positif. J'avais très envie de rejoindre le groupe. C'est une très belle compétition qu'on a envie de jouer et de remporter.
 
Quelle est votre relation avec le coach Bernard Diomède ?
On discute beaucoup. Il y a une relation de confiance entre nous. C'est un très bon coach que j'admire beaucoup. Il arrive à tous nous tirer vers le haut.
 
Étiez-vous devant votre télévision dimanche soir pour le match des Bleus face à la Bolivie (2-0) ?
Oui, j'ai regardé. Si j'y pense ? Oui, j'y pense forcément, c'est dans un coin de ma tête, c'est un objectif. Mais j'ai encore beaucoup à apprendre et à progresser pour y arriver. Je vais tout mettre en oeuvre et travailler pour y arriver un jour.»

«La Fiorentina ? Cela a été une saison un peu bizarre»

Timothé Crépin