plea (alassane) (P.Lahalle/L'Equipe)

Alassane Plea, appelé pour la première fois en équipe de France : «J'ai envie de bousculer la hiérarchie»

Anthony Martial et Alexandre Lacazette ayant dû déclarer forfait, Didier Deschamps a fait pour la première fois appel à Alassane Plea, auteur d'un début de saison canon avec Mönchengladbach (11 buts en 12 matches TTC). A 25 ans, le joueur s'est dit forcément heureux devant la presse.

La surprise de sa sélection

«Je savais que le coach me regardait. J’ai eu des présélections. J’ai été très surpris, je ne m’y attendais pas, c’est vrai. On m’appelé lundi. J’étais encore en Allemagne, j’allais voir mon petit cousin à l’entraînement. Sur la route, on m’a joint et on m’a dit de me rendre à Paris, que le coach m’avait sélectionné. J’étais heureux.»

Son premier entraînement

«En arrivant, j’ai eu une discussion avec Didier Deschamps. Il m’a dit de me lâcher, de montrer mes qualités, de tout donner, de ne pas avoir de pression. Je peux apporter mon envie et ma folie. C’était un honneur de m’entraîner avec les champions du monde, c’est le plus haut niveau, les joueurs évoluent dans les meilleurs clubs. À l’entraînement, ça va un peu plus vite, et ça ne peut qu’être bénéfique pour moi. Je vais beaucoup apprendre.»

Son profil

«Je peux jouer devant, et sur les côtés. Je préfère l’axe, j’y prends plus de plaisir. À Mönchengladbach, je joue sur la gauche, comme avec Lucien Favre à Nice. J’arrive à m’épanouir et à avoir des occasions de buts, donc peu importe…»

Le Mali

«Le Mali est une partie de moi. C’est le pays de mon père. Je suis né en France, j’ai fait toutes mes classes en France, pour moi, c’était la suite logique et une continuité d’être en équipe de France.»

Son adaptation en Allemagne

«J’ai été très bien accueilli à Gladbach. Mon souhait était de rejoindre l’Allemagne dès le départ. Mes coéquipiers m’ont tous mis en confiance, le coach en premier. Je m’y sens très bien. Je me suis rapproché de ma famille (NDLR : Il est originaire de lIlle). C’est très bien. En plus, je réalise de bonnes performances. C’est un club parfait pour moi et le Championnat me convient très bien.»

La Bundesliga

«Au début, cela a été un peu compliqué au niveau des stages de préparation, qui étaient très difficiles. La méthode de travail est très différente. On a énormément couru, avec beaucoup de musculation. Le jeu est un peu plus physique (qu’en France). En match, il y a beaucoup d’occasions. Le jeu est ouvert, les équipes ont envie de marquer contrairement à la France où certaines ferment le jeu. C’est ça qui m’a plu. Je me suis vite adapté. Je prends énormément de plaisir sur le terrain.»

Ses progrès dans la finition

«À Nice, j’étais davantage un ailier, un passeur. C’est le coach Puel qui m’a replacé dans l’axe. Je n’avais pas cette lucidité, ce calme. Ça fait deux ou trois ans que je travaille énormément. Ça se voit sur mes stats. Ça montre que le travail paye.»

Son futur en équipe de France

«J’ai envie de bousculer la hiérarchie. Il y a de très bons joueurs. À moi d’être bon en club, d’être efficace, de continuer d’être décisif. C’est un groupe de champions du monde. On est la meilleure équipe du monde pour le moment. Sur le peu de temps de jeu que je peux avoir, à moi de montrer mes qualités. Le coach décidera ensuite.»

Sur le fait d'avoir reversé 1% de son salaire à une association

«Je vais continuer à le faire tant que je suis dans le foot. C’est quelque chose qui m’a beaucoup aidé en tant que personne. J’aime aider les gens.»

T.C.