rabiot (adrien) (A.Mounic/L'Equipe)

Adrien Rabiot et l'équipe de France, une histoire loin d'avoir débuté de la meilleure des manières

Six sélections, pas vraiment de match référence, une déclaration mal passée, et donc un refus d'être suppléant pour une Coupe du monde : entre Adrien Rabiot et l'équipe de France, l'histoire est loin d'avoir démarré sur les bons rails. La preuve en cinq moments.

3 novembre 2016

Devant les journalistes, Didier Deschamps annonce sa dernière liste de l’année 2016. Vingt-trois joueurs amenés à affronter la Suède, dans un match très important dans l’optique d’une qualification en Coupe du monde, puis la Côte d’Ivoire pour une rencontre amicale. Au milieu des Lloris, Griezmann, Gameiro, Sissoko ou Kurzawa se glisse le nom d’Adrien Rabiot. Apparu dix-neuf fois avec les Espoirs, le milieu du PSG ouvre la porte des A pour la première fois à 21 ans.

15 novembre 2016

Après la belle victoire des Bleus face à la Suède quatre jours plus tôt (2-1), l’équipe de France se rend à Lens pour un match sans enjeu face à la Côte d'Ivoire d’Aurier, Gradel ou Kalou. Dès le coup d’envoi, Didier Deschamps choisit de lancer Adrien Rabiot dans le grand bain. Dans un milieu avec Pogba et Kanté, le Parisien honore sa toute première cape. Et il réalise même une belle prestation, sans montrer aucune peur ni appréhension. «En mouvement permanent, il a apporté sa disponibilité avec une qualité technique supérieure à la moyenne», dit même FF dans ses notes de fin de rencontre. Avec un encourageant 6/10 pour Rabiot à la clé.

28 mars 2017

Son premier vrai gros test avec les Bleus. L’adversaire du soir au Stade de France : l’Espagne d’Iniesta. Rabiot est titulaire au coup d’envoi, préféré à Matuidi. Et l’ancien de Toulouse n’est resté qu’une mi-temps sur la pelouse. Le temps de perdre plusieurs ballons et d’être trop timide dans ses intentions. «Moins tranchant qu’en club, il s’est contenté de faire l’essuie-glace sur son côté», analyse FF après le match. Sa note ? 3/10.

7 octobre 2017

Le genre de déclarations qui vous suit un bon bout de temps. En Bulgarie, pour une partie comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde, Adrien Rabiot entre dès la 34e minute pour suppléer Kanté, blessé. Encore une fois assez décevant, le milieu de terrain du club de la capitale se présente en zone mixte face aux journalistes et lâche : «C’était assez dur parce qu’il faisait froid, je n’étais pas chaud. J’avais aussi la peur de me blesser.» Difficile de comprendre cette phrase quand on sort d’un tel match, surtout avec ce visage-là. Et ses mots, repris partout, n’ont pas vraiment fait du bien à son image…

27 mars 2018

Sa dernière apparition en Bleus, sur la pelouse de la Russie (victoire 3-1). Avec quelques degrés de plus qu’en Bulgarie, mais avec toujours un niveau assez lointain de ce qu’on pourrait attendre de lui. Noté 3 par FF, Rabiot a été remplacé par Matuidi à dix minutes de la fin. Sans gloire. De là à imaginer, désormais, que son compteur en Bleus va rester bloquer à six sélections pendant un bon bout de temps ?