Malsa et Mirandés ont éliminé Villarreal en quarts de finale de la Coupe du Roi. (Capture du compte Instagram de Mickaël Malsa.)

À Mirandés, l'ancien Sochalien Mickaël Malsa a relancé sa carrière

Le milieu formé à Sochaux a connu un parcours tortueux avant de se relancer à Mirandés (D2 espagnole), un club qui vise mercredi soir une place en finale de la Coupe du Roi.

Comme beaucoup avant lui, c'est loin de son pays qu'il s'est fait un nom. Quasi-inconnu en France, Mickaël Malsa a dû passer par la Belgique, les Pays-Bas et la Grèce avant de voir sa carrière décoller en Espagne, cette saison. À 24 ans, le milieu de terrain formé à Sochaux est l'une des révélations de la Segunda Division (D2) avec Mirandés, onzième en Championnat mais surtout qualifié pour les demi-finales de la Coupe du Roi, après un parcours incroyable.

Vainqueur surprise du Celta Vigo (2-1), du Séville FC (3-1) et de Villarreal (4-2) aux tours précédents, le club de Castille-et-Leon vise le scalp d'un quatrième club de Liga, la Real Sociedad, pour se hisser en finale. S'il parvient ce soir à remonter son retard (défaite 1-2 à l'aller), il deviendra le cinquième club de D2 (*) à réussir une telle performance, le premier depuis 40 ans. « Ça fait un bien fou de vivre ces moments-l?, lâche le milieu, natif de Paris. Car ils n'ont pas été nombreux pour lui, jusque-là.

(*) Betis Séville en 1930-1931 (défaite 1-3 contre l'Athletic Bilbao) ; CE Sabadell en 1934-1935 (défaite 0-3 face au Séville FC) ; Racing de Ferrol en 1938-1939 (défaite 2-6 face au Séville FC) ; Castilla en 1979-1980 (défaite 1-6 contre le Real Madrid).

Cet hiver, il a attiré l'attention d'Amiens

Un avenir radieux lui semblait pourtant promis lorsque Hervé Renard l'a lancé dans le grand bain, avec Sochaux, face à Lille (0-2, le 8 février 2014), à l'âge de 18 ans. Mais quatre matches de Ligue 1 plus tard, une relégation en fin de saison et le départ de son mentor avaient ralenti ses ambitions. « Je lui ai fait confiance, parce que c'est un garçon atypique, se souvient l'ancien coach doubien. Il a du caractère. Je suis heureux pour lui, aussi heureux que si c'était mon fils. Il a commis des erreurs parfois, mais il vaut le coup qu'on lui redonne sa chance. »

Pas conservé par le FCSM en 2015, Malsa aurait pu rebondir au LOSC, où Renard lui avait tendu la main, avant de se faire limoger. Il a donc pris la direction de l'étranger puis s'est retrouvé à Avranches (en National) en 2016-2017. « Après Sochaux, je me suis sûrement un peu enflammé, reconnaît-il. Je n'ai pas fait les bons choix. »« Il n'a pas vraiment eu sa chance, témoigne Clément Michel, son partenaire de l'époque à Avranches. Le coach (Damien Ott) ne le faisait pas toujours jouer. Mais ça lui a permis de mûrir. »

Recruté par Mirandés le 31 août, à 23h59, l'international martiniquais (3 sélections) y réussit sa meilleure saison (21 matches). « C'est l'une des premières fois où on m'accorde autant de responsabilités et surtout où je peux évoluer à mon vrai poste de milieu défensif, explique-t-il. Je suis totalement épanoui. » Avec ses performances, Malsa a attiré, cet hiver, l'attention de Majorque, Amiens ou encore Nuremberg, qui n'a pas voulu payer sa clause, fixée à 750 000 €. Mais il sera libre cet été. Et huit clubs de Liga se sont déjà renseignés.