(L'Equipe)

À lire dans France Football cette semaine, l'avis de Thierry Marchand : «Luis Suarez reste un killer»

Pour notre reporter Thierry Marchand, ce que réalise dernièrement Luis Suarez avec le FC Barcelone et l'Uruguay, malgré ses soucis physiques, force l'admiration.

Il n'est pas dans la forme de sa vie, loin de ses standards du printemps 2016 ou de sa dernière saison à Liverpool. Blessé au genou droit à la mi-août lors du match retour de Supercoupe d'Espagne face au Real, Luis Suarez est revenu dès la fin du même mois, bien plus tôt que prévu, pour jouer les matches qualificatifs de Coupe du monde avec l'Uruguay. Parce qu'il y a chez lui un instinct encore plus fort que celui du but : l'instinct de survie. La semaine dernière, l'avant-centre du Barça a d'abord inscrit un doublé dans une rencontre décisive contre la Bolivie afin de qualifier l'Uruguay pour le Mondial 2018.

Et samedi soir, il a marqué le but égalisateur du Barça sur le terrain de l'Atlético, permettant aux Catalans de rester invaincus en Liga. Suarez joue toujours avec un kyste au genou droit et est loin d'être à 100%. Mais il refuse de se faire opérer pour ne pas manquer des rendez-vous importants et force l'admiration, justifiant au passage sa présence dans la liste des 30 nommés au Ballon d'Or. Quand Messi est malchanceux (encore un poteau !) et rincé par sa campagne avec l'Argentine, c'est lui qui prend la relève. Suarez a deux mérites. Il aime l'ombre. Et il diffuse la lumière.

Thierry Marchand

Suarez a deux mérites : il aime l'ombre et il diffuse la lumière