osimhen (victor) (E. Flogny/L'Equipe)

À lire dans France Football ce mardi, Victor Osimhen (LOSC) : «Le chemin de ma vie n'a jamais été facile»

Révélation du début de saison avec le LOSC, Victor Osimhen s'est confié à France Football. L'attaquant nigérian, qui a déjà vécu plusieurs vies à seulement vingt ans, s'est raconté sur son parcours accidenté avec un recul étonnant pour son âge.

La dure vie à Olusosun, un quartier pauvre de Lagos
«J’ai perdu ma maman en octobre, je ne me rappelle même plus l’année. J’étais petit. Trois mois plus tard, mon père a perdu son boulot. Ça a été très dur pour notre famille. Mon frère vendait des journaux de sports, ma sœur, des oranges dans la rue et moi, des bouteilles d’eau à Lagos au milieu du trafic. Il faut survivre donc on s’est serré les coudes. Le soir, on se retrouvait tous et on rassemblait l’argent sur la table. On donnait tout à notre grande sœur et elle faisait à manger et organisait tout. Une partie de ma vie a été un combat pour survivre. Mais c’est tout ce que je suis aujourd’hui au final. C’est difficile de classifier tout ça mais chaque évènement a créé ma personnalité.»
 
Ses souvenirs d’enfance
«Là où j’ai grandi, les gens vivent de l’autre côté d’une décharge à ciel ouvert. Avec mes amis, on y allait tous les vendredis ou dimanches pour trouver des crampons et des chaussures. On y restait longtemps. C’était marrant ! Nous, on voyait ça comme un jeu mais quand tu y penses… C’était sans cesse un combat. On se cherchait des crampons. Parfois, tu vois, tu te retrouvais avec une Nike au pied droit et puis tu te mets à chercher l’autre pied… Et finalement, tu trouves le pied gauche et c’est une Reebok ! Ma sœur rafistolait tout et c’était bon. C’était de la survie.»

Le sommaire de France Football

«Olusosun... Ce n'est pas un endroit qui vous offre des promesses»

À côté du football…
«Je pense très souvent à d’où je viens et où je veux aller. J’ai encore beaucoup de chemin à faire. Quand je pense à Olusosun… Ce n’est pas un endroit qui vous offre des promesses. Mais je n’ai jamais abandonné. Le chemin de ma vie n’a jamais été facile. Quand je reviens chez moi ou lors de mon temps libre, je réfléchis à comment j’en suis arrivé là, la petite célébrité que je dois gérer. Je lis aussi.»
Les défenses qui se sont resserrées en Ligue 1 dès son deuxième match
«Le deuxième match contre Amiens, j’ai senti la différence. Mais si je suis à mon top, je n’ai peur de personne. Tu sais, quand j’étais gamin, je ne jouais pas avec des mecs de mon âge. Ils étaient plus vieux, plus grands. Je prenais des coups de coude, on me poussait, j’en ai ramassé des coups de pied dans les chevilles… Je suis prêt à tout ça.»

Johan Tabau

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Victor Osimhen dans le nouveau France Football disponible mardi en kiosques ou dès maintenant en cliquant ici.