À lire cette semaine dans France Football, l'avis de Thomas Simon : qui vivra Vieira

Donc ça y est, trois petites journées et c’est déjà plié, les jugements définitifs et les avis entérinés. Paraît que Patrick Vieira, c’est du niveau de Claude Makelele. Paraît que passer de Lucien Favre à l’ancien entraîneur du New York City FC, c’est comme se coltiner Michel après s’être fait du bien avec Bielsa. Après la fessée donnée par Dijon (0-4), la deuxième déception à domicile de la saison, il s’en est pris à ses joueurs. Mollement, par-devant, mais quand même. «On manque de caractère, de personnalité et d’agressivité.[...] On n’a pas assez de joueurs pour porter l’équipe vers le haut.» Certains des siens – en public Wylan Cyprien – ont plutôt souhaité partager les responsabilités. Gentiment, et sans en rajouter, mais quand même. «Le coach cherche aussi la bonne formule, il ne l’a pas encore trouvée.» Personne n’est pour l’instant au niveau et des parts de vérité sont dispersées de chaque côté. Entre ses choix techniques et tactiques déroutants, mais également une attitude corporelle qui n’appelle pas au combat, on a quelques difficultés à piger où Vieira va et comment il veut emmener les Niçois à ses côtés. Mais il a ses idées et un projet, qui demandent des ajustements et du temps, des envies et un idéal, qui réclament de la patience et au moins une chance. Sans lui offrir, on peut au moins lui laisser.

Thomas Simon