kakuta (gael) (B. Desprez/L'Equipe)

A lire cette semaine dans France Football, Gaël Kakuta (Amiens) : «Je ne suis pas fini !»

Ancien prodige du foot français, l'ex-attaquant de Chelsea a erré avant de rentrer au pays pour se relancer chez le promu amiénois. Certain d'être désormais armé pour enfin (re)lancer sa carrière.

Son prêt à Amiens

«C’est un challenge pour bien repartir, avec des garanties de jeu, de me relancer à ma place, en neuf et demi, dans un climat apaisant et tranquille. J’ai vraiment reçu un super accueil. J’avais besoin de ce contexte familial, de cette proximité avec les gens, mes coéquipiers, mon coach. Le club reste également sur une dynamique de montée avec deux accessions successives. On peut surprendre.»

Ses douze clubs

«Le métier est fait de bons choix et d’erreurs d’aiguillage. J’ai ma part de responsabilité. Je ne le nie pas. J’ai eu également de la malchance dans des choix mais aussi celle de tomber sur des personnes bizarres, spéciales pour ne pas dire tordues. Il y a ceux qui pensent à eux avant de penser à toi. C’est dur de faire la part des choses quand tu es jeune, sans expérience et qu’on te pousse ailleurs. Toi, tu as surtout envie de jouer ! Mais c’est du passé. J’essaye de garder les bonnes choses de ces expériences.»

Son meilleur choix

«J’ai fait un vrai choix sportif en signant au Rayo Vallecano (en 2014-15). J’ai mis l’argent de côté. J’ai accepté de baisser mon salaire de 70 %. Mais c’était soit ça ou je pourrissais en réserve en prenant la monnaie à Chelsea. Mais j’étais super motivé ! Le Rayo m’a apporté la sérénité. Ca reste encore ma meilleure saison. Je finis avec des bonnes statistiques (35 matches, 5 buts en Liga), troisième meilleur dribbleur du Championnat derrière Messi et Neymar.»

Emery au FC Séville

«Il a une façon spéciale de travailler qui ne me correspond pas. C’est même très particulier dans la préparation physique (…) Emery est un coach qui veut tout commander. Il avait des principes et ne voulait pas s’adapter. Je n’avais pas de problèmes personnellement avec lui mais avec ses méthodes.»

Son expérience chinoise

«Hebei China Fortune est un club jeune comme le Championnat chinois. C’est vraiment une culture différente. Mais les gens font tout pour que ça se passe bien. J’avais un cuistot, un chauffeur et un traducteur pour ma femme et moi. J’étais aussi avec de grands joueurs comme Lavezzi, Gervinho, Mbia avec qui je suis toujours en relation. J’appartiens toujours à Hebei (ndlr : il est sous contrat jusqu’en décembre 2019 avec le club chinois)

Son avenir

«J’aimerais rebondir dans un "Top club", une équipe qui joue la Ligue des champions régulièrement. L’Angleterre m’a plu. J’ai connu Chelsea, un vrai top club. Mais si je repars en Premier League, je veux revenir par la grande porte. C’est mon objectif. Je n’ai que 26 ans. Je ne suis pas fini !»

François Verdenet