cornet (maxwell) depay (memphis) fekir (nabil) cheikh (pape) (J. Prevost/L'Equipe)

À lire cette semaine dans France Football : Fekir est-il le messie ?

Annoncé comme un phénomène, le capitaine de Lyon n'a pas franchi le cap vers un grand club d'Europe. Le match contre Barcelone, mercredi, lui donne l'occasion de lever les doutes.

Qui est le véritable Nabil Fekir ? Le gaucher aux appuis de feu révélé en 2015 sous le maillot lyonnais, l’homme qui a renversé le Manchester City de Pep Guardiola (2-1) en septembre dernier par une prestation qui a époustouflé l’Europe, l’actuel 66e du classement des Étoiles de FF, ou ce joueur inconstant qui s’exprime au gré de son état athlétique et de ses bouffées de motivation ? «Il a du génie, c’est certain, mais seulement par bribes», affirme Christophe Dugarry. «Si Liverpool s’est intéressé à lui l’été dernier, c’est qu’il a le potentiel pour s’adapter à une grande équipe anglaise», riposte l’ancien gardien lyonnais Rémy Vercoutre. Le numéro 18 de l’OL a besoin d’un maximum de liberté pour développer son grand talent. Le problème : aucune grande maison européenne n’est prête à confier les clefs de son onze de base à un élément qui échoue depuis trois saisons à intégrer le clan des machines de (beau) jeu que sont Griezmann, Salah, Hazard, Di Maria, Modric, etc.

«Nabil a-t-il envie d’atteindre ce très haut niveau ?, questionne Sidney Govou, champion de France avec l’OL de 2002 à 2008. Dans un top club, il faut s’imposer, ce qui implique de produire des efforts parfois différents pour ensuite être utilisé comme on aimerait l’être.» Tout est dit, au-delà des réserves sur son aptitude à maintenir une intensité physique onze mois sur douze, le natif de Lyon laisse planer une incertitude sur son désir vital de s’emparer de son destin, à l’égal d’un Griezmann ou d’un Mbappé. À 25 ans passés, il ne doit plus tarder.

Christophe Larcher et Thomas Simon

«Nabil a-t-il envie d'atteindre ce très haut niveau ?» (Sidney Govou)