Adrien Rabiot s'est expliqué sur les raisons de son refus d'honorer son rôle de réserviste. (MARTIN RICHARD / L'EQUIPE) (L'Equipe)

À lire cette semaine dans France Football, Adrien Rabiot (PSG), les jours après sa décision de ne pas faire partie des suppléants en équipe de France

Six semaines après avoir refusé son statut de réserviste en équipe de France pour la Coupe du monde, Adrien Rabiot, le milieu de terrain du PSG qui doit reprendre l'entraînement cette semaine, a disparu des radars, ou presque. FF est parti sur ses traces entre cocktails à Mykonos, cordon de sécurité, rencontre repoussée avec Thomas Tuchel et discussions avec quelques clubs étrangers. Extraits.

Adrien Rabiot s'est protégé en accentuant encore davantage les traits qui le caractérisent depuis le début de sa carrière. D'ordinaire plutôt discret et peu enclin à se dévoiler, le natif du Val-de-Marne a disparu de tous les écrans radar et des réseaux sociaux, où il a pu par le passé s'exposer, parfois lors d'instants captés en privé. À Saint-Germain-en-Laye, où il réside, personne n'a rien vu, rien entendu, et personne ne pipera mot. Autour de lui, comme c'est régulièrement le cas même par temps favorable, sa garde rapprochée a établi un cordon de sécurité derrière lequel s'est rangé son premier cercle. «Habituellement, c'est déjà fermé mais depuis ce qu'il s'est passé c'est bouclé à triple tour», souffle une connaissance. Ses proches, quand ils finissent par répondre à nos sollicitations appuyées, stoppent net la discussion avant même qu'elle ait pu débuter. «C'est délicat de parler d'Adrien. Je ne préfère pas. Je ne sais rien, moi. Et puis, admettons que je sache, je ne dirais rien. Aucune chance.»

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Diaw : «Je ne dirai rien, c'est mon pote»

Rabiot peut compter, dans les bons comme dans les mauvais moments, sur un bloc sans faille, qu'il soit familial ou amical. Lorsqu'il publie sa lettre ouverte sur son compte Instagram, ses soutiens habituels, parmi lesquels un certain Patrick Kluivert, rappliquent. Jordan Ikoko en fait partie. «C'est normal de le soutenir, c'est un ami. S'il fait ce choix-là, c'est qu'il a ses raisons. Qu'on soit d'accord ou pas, ça ne change rien. Il a pris sa décision, maintenant, c'est du passé. Pourquoi il irait mal ? Sa famille et ses proches l'ont toujours beaucoup soutenu.» Parmi eux, son ami Mory Diaw est lui aussi muet au moment de donner des nouvelles. «Je l'ai tous les jours par message ou par téléphone. Il est comme un frère pour moi. Mais ne comptez pas sur moi pour raconter quoi que ce soit sur lui. Je ne dirai rien. C'est mon pote.» Même son avocat Arnaud Péricard, contacté à plusieurs reprises, n'a aucun message à faire passer. «Il ne parlera pas. Et personne ne parlera. Il n'y a rien à dire.» Si sa décision a pu étonner, inquiéter, voire décevoir quelques-uns, la loyauté et la fidélité restent les maîtres-mots de ceux qui l'entourent. Et c'est précisément sur ces valeurs que le jeune homme de 23 ans s'est appuyé pour tourner la page et se préparer à affronter celles qui vont s'ouvrir devant lui.

O.B. et T.S.

«Rabiot, les jours d'après», un dossier de six pages à retrouver dans le France Football actuellement en kiosques ou ici en version numérique.