(L'Equipe)

65 buts en une année, Thierry Henry, le jus de pomme, Mario Balotelli : Alassane «Lasso» Plea raconté par ceux qui l'ont vu éclore

En novembre 2018, Alassane Plea était appelé pour la première fois en équipe de France, Le Lillois de naissance, il était récompensé d'un début de saison abouti avec Mönchengladbach et d'une progression constante. FF.fr, à travers ceux qui l'ont connu, avait alors retracé son parcours du nord de la France à l'Allemagne en passant par Lyon et Nice.

Sékou Plea* : «Mon premier objectif était qu'il soit appliqué dans ses études»

«On a discuté dimanche dernier, on se disait qu'il y avait beaucoup d'attaquants et qu'il était un peu mal placé (pour l'équipe de France). Les choses se sont précipitées lundi. Sa sélection a été une grande surprise, avec un sentiment de fierté. On y croyait, à lui de travailler, comme il l'a dit, pour qu'il continue d'être appelé. Ça rappelle des souvenirs, on l'a amené au football depuis ses six ans. Pendant les vacances scolaires, au lieu de l'emmener dans un centre social, on le déposait dans un centre sportif. C'est là-bas qu'un animateur m'a dit : "Votre fils a un bon coup de pied, si vous pouvez essayer de l'inscrire dans un club...". Personnellement, dans ma jeunesse, j'ai fait un peu de foot, mais avec des copains. Pas plus (NDLR : Aujourd'hui retraité, le père d'Alassane Plea est un ancien enseignant-chercheur. Sa mère travaillait dans l'administration). Le sport a toujours été présent dans notre famille. Le rugby pour un de ses frères, du foot pour l'autre, du basket... Mon premier objectif était qu'il soit appliqué dans ses études. Mais quand il m'a expliqué : "Papa, je veux faire du foot", je n'ai pas dit non, mais il fallait apprendre à côté. Le sport, on le sait, il y a beaucoup d'appelés mais très peu d'élus. Ce n'était pas évident. Il était toujours avec un ballon, même en vacances, il lui fallait toujours un ballon à côté (Il sourit). Quand il a commencé, chez les poussins, on voyait qu'il s'en sortait bien. À chaque fois, il marquait des buts et ramenait les trophées. On était surtout content qu'il s'amuse et qu'il s'y plaise.

«Un rêve en continu»

À Lyon, il a signé son premier contrat, mais l'OL n'avait pas beaucoup de possibilités pour le faire jouer par rapport à l'effectif. Alassane voulait donc trouver un club avec du temps de jeu, pour s'épanouir. C'est comme ça qu'il est allé à Nice en août 2014. Parce qu'en juillet, alors que le groupe était en stage, Alassane n'était pas parti, il s'entraînait seul. Ça donnait un drôle de sentiment... C'était un peu compliqué. On était un peu déçu pour lui. Mais à Nice, ça se voyait qu'il progressait de plus en plus même si, au départ, c'était un peu hésitant devant le but. Il a travaillé pour se perfectionner. C'est ensuite lui-même qui a choisi Mönchengladbach. Sinon, il y avait d'autres clubs ! C'était son projet à lui. L'attirance a été mutuelle. J'y étais il y a une semaine, et j'ai vu qu'il s'est bien intégré. S'il parle allemand ? Il m'a dit qu'il prenait des cours. Il se fait comprendre, soit en anglais, soit avec les francophones de Mönchengladbach. C'est un rêve en continu. Le Mali ? C'est important pour moi, j'y suis lié (NDLR : Le père d'Alassane Plea a quitté le Mali à 17 ans pour venir étudier en France). Pour lui, c'est un peu lointain. Je l'ai amené là-bas quand il devait avoir une dizaine d'années. En 2015, on y est retourné pour qu'il se rende compte de toutes les structures du football au Mali. Pour qu'il voit et qu'il connaisse ce qu'il y a si jamais la sélection faisait appel à lui, et il y avait quelques demandes à ce moment... Culturellement, il ne connaissait pas du tout le Mali. Ça lui a beaucoup apporté. Il a aussi déjà aidé plusieurs clubs là-bas, en amenant des maillots, des ballons. Il y a ce lien qui est là.»

*Son père.

Yves Phellion* : «65 buts la première année»

«Je le rencontre en 2002. À Villeneuve-d'Ascq, il y a des centres aérés sportifs. Un jour, on m'a dit qu'il fallait aller voir le petit Plea. La première année, je pense qu'il nous met 65 buts. Il est resté cinq ans avant d'aller à Wasquehal. Il était très discret, très humble, mais avec une lumière dans les yeux comme les gamins légèrement surdoués. Il s'ennuyait très vite si vous ne lui proposiez pas sans cesse quelque chose. Il fallait beaucoup exiger de lui. Ses parents nous ont très vite fait confiance. Ils appréciaient qu'on le mette en valeur parce que ça ne se passait pas toujours très bien à l'école. Je crois qu'Alassane a redoublé sa cinquième. Ils se servaient de moi, du côté sportif, pour le motiver et pour dire "Si tu ne travailles pas bien à l'école, tu ne joueras pas samedi". D'ailleurs, à 14 ans, le LOSC ne l'a pas accepté dans son centre de formation parce qu'il y avait un décalage entre son niveau scolaire et son niveau sportif.

Il était tellement humble qu'au moment où je lui demandais combien de buts il allait marquer avant un match, il me répondait "Je m'en fiche". Le tout, c'était de jouer au foot. Après le match du samedi, il allait voir ses parents en leur disant : "Est-ce que Yves peut me ramener vers 18 heures à la maison pour rester au stade ?" Il jouait jusqu'à la tombée de la nuit. Et une fois sur deux, je rappelais ses parents en leur expliquant qu'Alassane souhaitait dormir à la maison, parce qu'il était très ami avec mon fils. On enchaînait les penalties dans le jardin jusqu'à qu'il n'y ait plus de lumière. Avant de réattaquer le lendemain matin, pour ensuite aller le déposer chez ses parents le dimanche à midi. Ce sont des relations humaines, voire familiales.»

*Son premier formateur à l'US Ascq.

«On enchaînait les penalties jusqu'à qu'il n'y ait plus de lumière»

Yves Phellion (en haut à droite) avec Alassane Plea, en bas à gauche, en poussins deuxième année. (L'Equipe)

Un but ? Je me souviens d'un tournoi de fin de saison, pour sa dernière sous les couleurs de Wasquehal, où il est quasiment au poteau de corner et il enroule le ballon dans la lucarne opposée... Il en a marqué des spectaculaires. À partir du mois d'octobre ou de novembre, je lui ai dit d'être sérieux, qu'il avait un potentiel pour faire une carrière pro et qu'il serait un pro qui comptera s'il y arrive. Il m'a regardé avec des yeux d'extraterrestre. Il m'a pris pour un fou. Même si, au moment où je lui dis, je suis à des années-lumière de penser qu'il atteigne ce niveau. En U16, il y avait Clarck Nsikulu (ex-Evian Thonon Gaillard). Il s'est blessé. Alassane est alors monté d'un cran. Il a fait trois matches avec les U16 nationaux, et c'est à ce moment que Lyon le repère et le sollicite. Dès janvier, on a eu une dizaine de clubs qui se sont manifestés. L'OL a été très efficace et pertinent dans son approche.»

*Son entraîneur en U15, à Wasquehal.

Brahim Chikhi* : «Il m'a pris pour un fou»

«J'y croyais depuis un moment. J'ai appelé son papa lundi soir pour échanger quelques souvenirs, et se rappeler de l'année qu'il a passée chez nous. Il a une personnalité très attachante, il a marqué la génération et les gens qui l'entouraient. S'il a pu optimiser ses qualités, c'est grâce à son sérieux, sa personnalité. Dans l'agglomération lilloise, après les clubs pros, c'est Wasquehal qui arrive en ce qui concerne les jeunes. À l'été 2007, il s'est présenté à une détection. Bien entendu, on souhaitait l'intégrer. On a donné notre accord. Mais il n'est pas réapparu ! Il est revenu l'année suivante. En lui demandant pourquoi il ne s'était pas présenté, il m'avait expliqué que son papa mettait en avant la scolarité et son équilibre. Il avait des craintes. J'ai donc appelé son père. On l'a reçu. Alassane avait un potentiel et on lui a dit que ce serait dommage de gâcher cette chance. Il y avait un copain de son quartier qui était chez nous. Je lui ai proposé qu'on fasse un point au bout de quelques mois et que je serais le premier à lui dire si cela n'allait pas pour l'équilibre de vie de son fils.

«L'OL a été très efficace et pertinent dans son approche»

Les Lillois ne vont peut-être pas aimer mais, en bas du bâtiment où Alassane habitait à Wasquehal se trouvait le terrain d'entraînement du LOSC. Alassane était content de venir chez nous, mais son père me dit que Lille s'est manifesté et que ça l'intéresse du fait de la proximité. Il m'explique alors qu'Alassane va y aller. Je suis catastrophé ! Il est là depuis ses douze ans, Lille l'a toujours suivi sans le prendre et là, maintenant que Lyon veut l'enrôler, ils veulent l'attirer aussi... Finalement, c'est Alassane qui a fait la différence en disant : "Lyon m'a fait la proposition en premier, je vais là-bas." Et sa formation à l'OL a été limpide. On n'a jamais eu de problème J'étais un peu déçu quand il est parti à Nice. Aujourd'hui, ce qui lui arrive est magnifique pour lui, et c'est surtout mérité.»

*Le recruteur de l'OL qui l'a repéré à Wasquehal.

Quelques fois, on parlait de la sélection du Mali. Je lui disais d'y aller. Il était ambitieux, il voulait l'équipe de France, mais ne le montrait pas. Il savait qu'il allait y arriver avec le travail. Il a toujours attendu son heure, sans se précipiter. Il est patient, et il bosse. Thierry Henry était son idole, c'est pour ça qu'il a le numéro 14. Comme il est né à Lille, il aimait bien aussi Eden Hazard qu'il a vu beaucoup jouer. Alassane, à la base, n'est pas un attaquant. Il évoluait sur le côté. C'est pour ça qu'il a quitté Lyon. Quand Hubert Fournier entraînait le club, avec son 4-4-2 losange, c'était un peu cuit pour les joueurs excentrés comme lui ou Rachid Ghezzal. Fournier pensait qu'Alassane ne pouvait évoluer que sur un côté. Il s'était passé pas mal de choses par rapport à la signature de son premier contrat pro. Il n'avait pas trop aimé ce qui lui avait été proposé et il estimait que c'était un peu un manque de respect. Il a traîné pour signer. Ce n'était pas par rapport à l'argent, franchement. Il s'en foutait de ça. L'argent n'était rien pour lui. Il m'avait toujours dit qu'il l'aurait plus tard. Tout ça l'a poussé à rejoindre Nice. Il a très bien fait.»

*Son compagnon de chambre au centre de formation de l'OL, actuellement à Auxerre.

Gérard Bonneau* : «Un caractère bien trempé, mais beaucoup d'humilité»

«On suivait des Championnats nationaux en région parisienne. Et dans une poule avec des équipes professionnelles, Wasquehal marchait bien. On m'a alors dit qu'il y avait deux ou trois joueurs intéressants. J'y suis allé et Alassane m'a plu tout de suite. Il y avait une fluidité dans son jeu... Un mélange d'Anthony Martial, Loïc Rémy, Alexandre Lacazette... Les profils d'attaquants qu'on aime bien. Un garçon à l'écoute, avec un caractère bien trempé, mais beaucoup d'humilité.

«Alassane a fait la différence en disant "Lyon m'a fait la proposition en premier, je vais là-bas"»

Il nous a ensuite quittés. Ç'a été un choix stratégique du club... Il y a eu un transfert (NDLR : en 2014, à Nice, pour moins d'un million d'euros ; Lyon a d'ailleurs touché près de 4,5 millions lors du transfert de Plea à Mönchengladbach). Son parcours d'aujourd'hui lui donne raison. Nous, en tant que formateurs, on a toujours le regret de voir des jeunes partir sans qu'ils aient tout donné sportivement. C'était un garçon qu'on projetait sur la Ligue 1, c'est sûr. (On lui demande alors si Plea aurait mérité davantage de considération chez les pros de l'OL) Oui, mais à ce moment, il y avait encore Gomis, Lacazette, Briand... C'était difficile en fonction de l'effectif...»

*Son entraîneur avec la réserve de l'OL.

Mohamed Yattara* : «Les gâteaux dans la chambre de Briançon»

«C'est un bosseur. Il ne s'est jamais plaint, toujours à travailler. Mais il n'aime pas l'injustice. Il est capable de péter un plomb quelle que soit la personne en face de lui. S'il sait qu'il mérite quelque chose et qu'on ne lui donne pas, il ne peut pas le concevoir. On était dans la chambre 23 du centre. Parfois, on allait dans celle d'Anthony Briançon (NDLR : aujourd'hui joueur de Nîmes) et de Dylan Vrontos parce qu'ils achetaient beaucoup de petits gâteaux. On mettait des coups de fesse pour ouvrir la porte et on en prenait. Mais tout partait d'Alassane, c'était lui la source ! Je lui disais de ne pas exagérer et d'en prendre juste un petit peu mais il était capable de tout emmener ! (Il se marre.) Je me souviens d'un autre moment où il m'a fait très peur : on avait entraînement avec la réserve et je me suis endormi. Les joueurs étaient dans le vestiaire. Il est venu, a mis un coup de pied dans la porte de ma chambre, j'ai eu la peur de ma vie ! Il faudrait aussi savoir s'il continue toujours d'acheter ses compotes de pommes et son jus de pomme. Parce que le jus de pomme, pour lui, c'est de l'eau ! Il n'y avait que ça dans son casier à côté de son lit.

Je me souviens qu'il aimait beaucoup Thierry Henry. D'ailleurs, si on regarde ses derniers buts, beaucoup sont semblables à ceux de Henry avec des enroulés au second poteau. Avec les pros, il y avait des top joueurs à l'époque avec Lisandro, Bafé, Jimmy Briand. C'était un peu compliqué. Il a bien fait de prendre son envol, ça lui a réussi. On n'a jamais perdu contact. Je l'ai eu récemment et il est très heureux là-bas, il m'a dit que les Allemands étaient vraiment rigoureux, que c'était carré, que le public était incroyable.»

*Son ancien coéquipier au centre de formation de l'OL, aujourd'hui à Charlton.

«Il voulait l'équipe de France, mais ne le montrait pas. Il savait qu'il allait y arriver avec le travail»

J'aimais bien jouer avec lui, c'est un déménageur qui joue pour l'équipe. Une anecdote ? À chaque fois, en Coupe d'Europe, je n'étais pas dans le groupe. Je le savais. Mais, à chaque fois, au moment où on me l'annonçait, ils étaient toujours là à m'attendre avec Koziello pour me chambrer (Il se marre). Je ne m'attendais pas vraiment à le voir en équipe de France, mais je suis super content pour lui. Vu le début de saison qu'il fait, il mérite amplement sa place. Cet été, je me souviens, on avait parlé de l'Allemagne et du fait que c'était le bon choix, il était emballé par le projet de Mönchengladbach.»

*Son ancien coéquipier en équipes de France de jeunes et à Nice, aujourd'hui à Laval.

Stéphane Roche* : «Il y a eu quelques matches chauds»

«Je suis très heureux pour lui. On est fiers avec ceux qui, à un moment donné, l'ont accompagné. Je l'ai eu plus de deux ans avec la réserve. Il avait une grosse santé. Il avait atteint le temps de maturité en CFA. Avec une deuxième saison où il a fini meilleur buteur du groupe. Une saison de grande qualité surtout dans le fait d'être vraiment décisif, il avait passé ce cap dans la finition. Il y avait Anthony Martial, Nabil Fekir, Corentin Tolisso... Des joueurs qui avaient leur singularité, leur talent, mais qui avaient encore besoin de comprendre le métier et d'étoffer leur jeu. Alassane devait amener de l'efficacité. C'était un joueur remuant, parfois un écorché. Il avait la volonté de réussir. Ça l'a véritablement poussé. Lors de matches face à des équipes du sud, il se mettait dans des combats. Parfois, il n'avait pas peur de parler. Il y a eu quelques rencontres chaudes. Alassane (Il sourit), c'était quelqu'un de souvent volontaire, avec une mentalité dans le travail, et la particularité de se rebiffer face à la critique. Mais, ensuite, ça repartait toujours. Il avait un petit côté un peu rebelle, mais dans le bon sens : ça le touchait, il nous le faisait sentir, mais ensuite, il mettait en pratique et il écoutait. Ç'a été sa grande réussite. C'est quelqu'un qu'on a vraiment apprécié.

«On a toujours le regret de voir des jeunes partir sans qu'ils aient tout donné sportivement»

Naby Sarr* : «Il aimait beaucoup Thierry Henry»

«Les soirées jeux de cartes, les soirées Play Station, les soirées à se charrier avec les gars du centre de formation, Samuel Umtiti, William Le Pogam, Jérémy Frick... Ce ne sont que de bons souvenirs. On le surnommait Lasso. C'est un peu un diminutif d'Alassane, ça va plus vite (Il sourit) ! C'est quelqu'un de cool, très joueur, compétiteur, mais toujours avec le sourire et dans le délire. Il est très calme et cool dans la vie, mais sur le terrain, quand quelque chose ne lui plaît pas, il va le dire, s'énerver. Si un de ses coéquipiers ne le met pas dans les bonnes conditions et que ça commence à l'agacer, il va le dire. Il a un fort caractère, surtout quand il s'agit de football. Je pense qu'il est perfectionniste et veut faire les choses correctement.

«Il a bien fait de prendre son envol, ça lui a réussi»

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3 Juil. 2017 à 10 :09 PDT

Alexy Bosetti* : «Meilleur que Balotelli»

En équipe de France U19, je n'ai pas oublié la fois où, contre l'Angleterre, on est tous les deux face au gardien, il ne me fait pas la passe... et tire sur le poteau. Ça, vous pouvez lui dire que je n'ai pas oublié ! On était assez proches. Humainement, c'est un super mec, chambreur, déconneur. On a beaucoup rigolé à Nice. Un mec qui te pousse vers le haut : il est bosseur, il travaille beaucoup, ça donne envie de ne pas le voir prendre trop d'avance (Il sourit). Il a des qualités physiques et athlétiques au-dessus de la norme. Il a énormément progressé devant le but. Et ces dernières saisons, sur tous les buts inscrits par Mario (Balotelli), je pense qu'il en doit plus de la moitié à Alassane. Son travail défensif était énorme. À Nice, je pense qu'on n'avait pas compris la chance d'avoir un joueur comme lui. Mario a pris toute la place aux yeux du grand public. Alors que, pour moi, le meilleur joueur offensif, c'était Alassane, il n'y avait pas photo. Surtout, c'est sa progression avec Claude Puel qui l'a installé dans l'axe à Nice. C'est ce qui m'a poussé sur le banc (Il rit). On avait toujours une concurrence saine.

«Mario a pris toute la place aux yeux du grand public. Alors que, pour moi, le meilleur joueur offensif, c'était Alassane, il n'y avait pas photo»

Timothé Crépin