keita (tiecoro)apres son goal (L'Equipe)

3e journée de Ligue 2 : l'équipe type de France Football

Deux joueurs du Paris FC, deux de Bourg-en-Bresse et un du Red Star : les promus ont été à la fête lors de la 3e journée de Ligue 2, et sont logiquement à l'honneur dans l'équipe type de France Football.

Les notes

Mehdi Jeannin (Clermont) : 8*

Jonathan Gradit (Tours) : 6*
Olivier Sorlin (Evian-TG) : 6*
Malik Couturier (Laval) : 6*
Tiécoro Keïta (Paris FC) : 8*

Mehdi Jean (Paris FC) : 7*
Jimmy Nirlo (Bourg-en-Bresse) : 7*
Naïm Sliti (Red Star) : 7*

Anthony Robic (Nancy) : 7*
Famara Diédhiou (Clermont) : 7*
Pape Sané (Bourg-en-Bresse) : 7*

Le zoom : Keita, Messi à Paris

Messi est passé arrière gauche. Le déménagement a de quoi surprendre, même s’il ne concerne évidemment pas le quadruple Ballon d’or mais un de ses nombreux successeurs présumés ou fantasmés. Celui-ci vient du Mali et a tout juste 21 ans, mais sa patte gauche et son sens du dribble ont inspiré ce prestigieux surnom à ses adversaires sénégalais, un jour de compétition continentale. Le surnom est resté au pays, où, c’est sûr, le replacement du «Messi malien» a dû en étonner quelques uns, habitués à le voir arpenter le côté gauche beaucoup plus haut et loin. C’est ainsi que Tiécoro Keita s’était signalé en 2011 au célèbre Tournoi de Montaigu, référence pour les cadets, grâce à son sens du dribble et sa vitesse, alliés à une technique sans peur et sans reproche.

Dans la foulée, il avait enchaîné avec des essais à Auxerre et Le Mans, sans suite. Rennes, en revanche, avait longtemps été tenté, au point de le retenir un mois à la Piverdière, où s’entraînent les joueurs du centre de formation. Trop jeune, il était finalement reparti au pays… pour mieux revenir deux ans plus tard en Bretagne, quelques mois après le tournoi de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire de l’Ouest Africain), sorte de mini-CAN Juniors regroupant huit nations du coin. Finaliste avec les Aiglons du Mali, Keita avait ajouté quelques destinations à son plan de carrière, Manchester City, Nice, Guingamp.

C’est finalement le club des Cotes d’Armor que choisissait son entourage, où Jocelyn Gourvennec le repéra rapidement. «Je ne sais pas encore ce qu’il vaut, mais ce que j’ai vu de lui en vidéo m’a beaucoup plu, avait-il dit au journal Ouest-France à l’arrivée de Keita. Le potentiel, il l’a, il faut être patient.» Guingamp ne l’a pas forcément été, Keita non plus, ce qui a conduit à un divorce l’année dernière. Le môme a rebondi au Paris FC, où il s’est signalé en National la saison dernière avant d’exploser au début de celle-ci, replacé par le nouvel entraîneur Denis Renaud à un poste de latéral gauche où il peut prendre de la vitesse et apporter le surnombre. Le Havre l’a constaté vendredi soir, où Keita a non seulement ouvert le score sur une splendide frappe, mais aussi arpenté sans relâche son couloir, jusqu’à donner la nausée aux Normands. A l’évidence, ce n’est qu’un début…
 
Arnaud Tulipier

Avec Guingamp, ça n'avait pas collé