Claude Fousse, à gauche, pose avec Philippe Boutron. (F.  Mons/ L'Equipe)

18 mois de prison ferme requis contre l'ex-coprésident de l'US Orléans

Claude Fousse est poursuivi pour abus de biens sociaux et faux et usage de faux.

Trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, ont été requis jeudi à Orléans contre l'ex-coprésident de l'USO Claude Fousse, qui comparaît avec Philippe Boutron, l'actuel président du club, pour abus de biens sociaux et faux et usage de faux.

Claude Fousse et Philippe Boutron avaient été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire en mai dernier. Le fils de M. Fousse, Jérôme Fousse, figure aussi parmi les prévenus ainsi que Dany Lecocq, directeur financier du groupe Fousse constructions.

Fausses factures

Ils comparaissent devant le tribunal correctionnel d'Orléans à l'issue d'une enquête menée suite à une transaction effectuée en 2014 de 250.000 euros de l'US Orléans au profit de l'entreprise de Claude Fousse, Fousse Constructions.

Selon la justice, de fausses factures auraient été fournies pour justifier cette somme, censée payer des travaux au Stade de la Source, à Orléans, mais qui n'ont jamais été réalisés.

Claude Fousse, président du club dans les années 1980-1990, était revenu à la tête de l'Union Sportive Orléans Foot (USO) en tandem avec Philippe Boutron en 2009, avant de lui laisser seul les rênes fin 2017.

200.000 euros d'amende

Le procureur de la République d'Orléans Nicolas Bessone a requis contre Claude Fousse, «au sommet de la pyramide», trois ans de prison dont 18 mois avec sursis, 200.000 euros d'amende ainsi que l'interdiction de gérer une entreprise ou une association sportive.

Pour Philippe Boutron, «qui a fait un pas timide en direction de la vérité et pour lequel j'espère qu'il y a eu une prise de conscience», le procureur a requis 18 mois de prison avec sursis, ainsi que 30.000 euros d'amende.

Nicolas Bessone a également requis 6 mois avec sursis et 10.000 euros d'amende contre Jérôme Fousse, et trois mois avec sursis contre Dany Lecoq.

Renflouer les caisses

L'essentiel des débats s'est concentré sur l'authenticité de quatre factures qui avaient conduit l'US Orléans à verser en 2015 250.000 euros à Fousse Constructions, alors principal sponsor du club.

Des factures qui, selon Claude Fousse, correspondent à des travaux de modernisation du stade réalisés par ses sociétés. Le procureur a contesté la réalité de ces travaux. Pour lui, l'opération ne visait en réalité qu'à renflouer les caisses d'un groupe qui a finalement déposé le bilan en 2016.

La décision du tribunal a été mise en délibéré au 6 décembre.