alexander arnold (trent) (J.Prevost/L'Equipe)

10 choses à savoir sur Trent Alexander-Arnold, le précieux latéral de Liverpool

Devenu l'un des tous meilleurs joueurs du monde à son poste, Trent Alexander-Arnold ne cesse d'impressionner. Voici les dix choses à savoir sur celui qui prétend à devenir une légende des Reds. Et pourquoi pas, un jour, à enfiler le brassard de capitaine à la manière de Gerrard.

Il est un pur produit de la formation des Reds

Quoi de plus logique que défendre les couleurs du club de sa ville. Mais surtout de sa vie. L'histoire d'amour a commencé en 2004. Trent Alexander-Arnold n'était alors qu'un jeune garçon âgé d'à peine six ans. Le mioche se prit progressivement de passion pour Liverpool et son parcours dantesque en Ligue des champions cette saison-là. Rappelez-vous, l'exercice 2004-2005 qui voyait Liverpool être sacré champion d'Europe à l'issue d'une finale de folie face à l'AC Milan. C'est dans ce contexte que le jeune Trent Alexander-Arnold revêtait la tunique des Scousers et intégrait le centre de formation du club de la Mersey. L'arrière droit a donc gravi tous les échelons pendant plus dix ans, avant d'atteindre enfin le but de sa vie : fouler la pelouse d'Anfield avec l'équipe première. Et ne plus être le simple gamin qui attrapait la main de Jamie Carragher dans le tunnel de l'antre des Reds.

Dans sa jeunesse, il faisait du rugby

Avant de montrer au Vieux Continent ses talents de footballeur, Trent Alexander-Arnold s'est essayé au rugby. Et c'est son ancien professeur de sport qui nous l'apprend. «Depuis le début, Trent est un dingue de sport. Il a commencé par le rugby d'ailleurs, expliquait Derek Williams dans les colonnes de So Foot. Il jouait première ligne et je sais que ça lui a pas mal servi pour la suite, son rôle se rapprochant pas mal de celui d'un libéro au foot.» On comprend donc sa facilité à faire cauchemarder son vis-à-vis sur le rectangle vert.

Il a joué son premier match en professionnel face à Tottenham

Ce 25 octobre 2016 restera sans doute à jamais graver dans sa mémoire. Quelques jours seulement après avoir soufflé sa dix-huitième bougie, Trent Alexander-Arnold vivait son dépucelage dans le monde professionnel. Jürgen Klopp, en poste depuis plus d'un an déjà, offrait au natif de Liverpool l'occasion de se faire les griffes avec la liquette des Scousers. C'était lors d'un huitième de finale de League Cup, à Anfield. Et face à Tottenham, déjà. Avec son numéro 66 si significatif floqué sur le dos, Trent Alexander-Arnold s'illustrait par sa prestation solide. Et en prime, les Reds se qualifiaient au bénéfice d'une victoire logique (2-1). Un bon présage pour Trent-Alexander Arnold et ses coéquipiers en vue de la finale de C1.

Pour sa première sortie en Ligue des champions, il plantait un coup-franc

Trois petits pas d'élan, une magnifique frappe enroulée venue se loger devant la base du poteau. Pour sa grande première dans la plus belle des compétitions de clubs, en barrage sur la pelouse d'Hoffenheim en août 2017, Trent Alexander-Arnold faisait parler sa patte droite en envoyant un amour de coup franc au fond des filets. Le premier pion des Reds cette saison-là. Ainsi, l'Anglais, du haut de ses 18 ans, ouvraient la voie du succès aux siens. De quoi enflammer la soirée de son coach. «Un joueur de dix-huit ans qui a les couilles de tirer un coup franc de cette manière, c'est bien plus excitant et intéressant que de m'attarder sur les petites erreurs qu'il a faites». Des mots doux annonciateurs.

Il a fini sur le podium des meilleurs passeurs de Premier League cette saison

En plus de s'être ancré le plus logiquement du monde dans le onze de l'année de Premier League, Trent Alexander-Arnold a marqué de son sceau le Championnat d'Angleterre cette saison. En délivrant douze offrandes, le latéral droit a fait péter les compteurs. Grâce à ce bilan statistique exceptionnel, l'Anglais a achevé son exercice sur le podium des meilleurs passeurs de Premier League aux côtés d'Eden Hazard (15 passes décisives) et Ryan Fraser (14 passes décisives). En outre, avec tant de galettes offertes à ses partenaires, «Trent» a signé le record de passes décisives pour un défenseur dans le Championnat anglais. Il envoie ainsi Andy Hinchcliffe et Leighton Baines aux oubliettes. Pas mal.

Il n'a jamais connu l'élimination en Coupe d'Europe

En plus de ses qualités incroyables, Trent Alexander Arnold est un vrai porte bonheur pour les siens. Voilà deux ans que l'Anglais a goûté aux joies de la Ligue des Champions et voilà deux ans que Liverpool n'a plus connu l'odeur d'une élimination européenne. En 22 matches de C1 jusque-ici, Trent Alexander-Arnold n'a donc jamais connu de désillusion en aller-retour, atteignant à chaque fois la finale de la C1. Hormis sa défaite en finale à Kiev l'an dernier face au Real Madrid, le bilan du latéral droit est extraordinaire.

Sur son corner face à Barcelone, il a fait parler son «instinct»

C'est l'histoire d'une folle inspiration. D'un «geste instinctif», comme il le décrit lui-même. Profitant de l'apathie barcelonaise, le latéral droit tirait rapidement le corner offrant à Origi l'occasion de planter le pion de la qualification en finale. 4-0. Liverpool réalisait le fol exploit d'éliminer les ouailles d'Ernesto Valverde après avoir été terrassé au match aller (0-3). En conférence de presse, Jürgen Klopp ne cachait pas son admiration pour l'homme aux trois prénoms avouant, pourtant, avoir été pris de court par l'initiative de son loustic. «Nous savons tous qu'il faut un peu de réussite dans cette compétition, ou alors un éclair de génie comme celui de Trent Alexander-Arnold. J'ai vu le ballon dans les filets et je n'avais aucune idée de qui avait tiré le corner et qui avait marqué, parce que c'est allé trop vite pour moi, concédait l'Allemand. J'ai revu l'action ensuite et c'est juste incroyable. Mon Dieu, du génie !» Et c'est peu dire.

Il est passionné par les échecs

En plus d'être un joueur intelligent et visiblement sensé, Trent Alexander-Arnold est un grand fan du célèbre jeu de réflexion. Au point de, pour son vingtième anniversaire, se voir offrir un bien joli cadeau : rencontrer la légende absolue des échiquiers, Magnus Carlsen, champion du monde qui domine la discipline depuis de nombreuses années maintenant. L'Anglais s'est même coltiné le Norvégien dans un duel. Malheureusement, il n'aura tenu que 17 coups et cinq petites minutes de jeu. «Cette expérience m'a ouvert les yeux, j'ai pu voir les ressemblances entre les échecs et le sport que j'aime : le football», a tout de même rappelé le Scouser. Pour se consoler, il pourra toujours se dire qu'il aura tenu plus longtemps que Bill Gates, balayé en seulement neuf coups par Magnus Carlsen.

Il a été adoubé par Steven Gerrard

Il l'avait identifié. Déjà. Très tôt. Trent Alexander-Arnold n'était encore qu'un enfant. Et pourtant ... Dans son autobiographie parue en 2007, la légende des Reds Steven Gerrard ne tarissait pas d'éloge cette petite pépite de la formation de Liverpool, capable, selon lui, de le remplacer dans le cœur des fans. «Trent a une vraie chance de devenir un jour un professionnel de très haut niveau, il possède toutes les qualités pour ça, notamment sur le plan de l'attitude. Et puis c'est un vrai Souser, qui grandit en essayant m'imiter, comme je le faisais avec John Barnes et Steve McMaohn quand j'étais petit, dans les parcs de la ville. Il est bon partout, il peut jouer partout». Implacable. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que Trent-Alexander Arnold est bien parti pour réaliser la prophétie.

Il est le plus jeune joueur de l'histoire à avoir disputé deux finales de Ligue des champions consécutives

À Madrid, Trent Alexander-Arnold a fait tomber un record. Le poulain de Jürgen Klopp n'aime pas vraiment perdre son temps. L'Anglais, 20 ans seulement, est devenu ce samedi le plus jeune joueur de l'histoire à disputer deux finales de Ligue des champions d'affilée. Rien que ça. Le précédent record était détenu par l'Italien Christian Panucci, qui avait disputé les finales de Ligues des champions en 1994, contre Barcelone, et en 1995, face à l'Ajax, avec l'AC Milan. Face à la dream team de Cruyff, ce dernier était (déjà) âgé de 21 ans. Et, comme son aîné, il a soulevé la Coupe aux grandes oreilles.

Mehdi Arhab