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«Une 2 CV contre une Ferrari», «un sérieux incroyable», «ils ne sont pas blasés»... Le PSG, roi de France vu par ses vassaux

C'est avec panache que le PSG a repris son sceptre, un an après l'avoir laissé à des Monégasques princiers. Et de l'aveu même de ses «victimes», il n'y avait rien à faire pour empêcher ce sacre.

Olivier Dall'Oglio : «Ils ne sont pas blasés»

Entraîneur de Dijon, battu deux fois par le PSG en L1 (1-2, 0-8).
«Leur talent fait la différence, pour moi c'est la principale chose. Mais il faut reconnaître qu'il y a aussi un collectif qui, en Championnat, a montré sa détermination et sa régularité. Et sans cette base collective, cette équipe n'y serait pas parvenue. Et puis, quelle qualité de finition offensive ! Ils peuvent marquer à tout moment. Si on prend notre exemple, le 8-0 qu'on a pris chez eux, ils n'ont jamais relâché la pression.

En menant 4-0 à la mi-temps, ils auraient pu, mais pas du tout, ils ont continué à jouer à fond et ça, ils ne l'auraient peut-être pas fait la saison dernière. De mon banc, je me disais : "Ouh là, ça va être long, très long..." Je pense qu'il y a une vraie volonté chez eux de ne rien laisser. On le voyait dans leurs intentions. À 3-0, quand ils mettent le quatrième but, on les voit tous très heureux, pas blasés du tout. Cela a vraiment fait la différence.»

«Je pense qu'il y a une vraie volonté chez eux de ne rien laisser»

C'est très compliqué car ils ont plus d'arguments que nous. Leur maîtrise technique dans la conservation du ballon est impressionnante. Au milieu, ce sont des joueurs qui aiment avoir la possession. Il faut s'adapter, beaucoup courir car ils manient très bien la balle. Mais, du coup, eux n'aiment pas trop courir quand ils ne l'ont pas. Il faut essayer de conserver le ballon lors des rares moments où on l'a. Verratti et Rabiot sont pour moi les pièces maîtresses. Leur qualité de passes, leur vision de jeu, c'est quelque chose. Ils essaient toujours de faire vivre le ballon.»

Lucas Tousart : «Verratti et Rabiot, les pièces maîtresses»

Milieu de Lyon, vainqueur du PSG à domicile (2-1), battu au Parc (0-2).
«À l'aller, déjà, on les avait tenus et on n'était vraiment pas passé loin. On savait comment les aborder au retour. Mais même pour Lyon, c'est un exploit de battre ce PSG. L'OL est un grand club français, mais les moyens qu'a Paris, les joueurs qu'il a recrutés, c'est une toute autre dimension. Ils sont pratiquement injouables... sauf que nous, on les a battus ! D'ailleurs, à chaque fois qu'on les a affrontés cette saison, on a senti une supériorité mais on n'a pas senti qu'ils étaient intouchables. En tout cas, c'est possible de les embêter, et c'est ce qu'on a fait.

«Ils sont pratiquement injouables... sauf que nous, on les a battus !»