«Le foie gras et moi, on s'entend très bien» : Emmanuel Imorou répond au questionnaire de Noël de FF

«Le père Noël joue-t-il forcément à Rennes ?

(Il rit.) C’est compliqué comme question ça. Mais, non, je ne crois pas parce que, ces dernières années, Rennes n’a pas été forcément gâté niveau cadeaux. Donc je pense que le Père Noël s’est barré ailleurs.

Où ça, au PSG ?

Oui, je pense. 

 

Quel est le plus beau cadeau que vous avez déjà offert à un adversaire sur un terrain ?

Facile : c’était à Monaco lors de ma première saison (NDLR : 22 novembre 2014, Monaco 2-2 Caen). Berbatov frappe, je la contre. Et comme il ne l’avait pas assez bien placée, je l’ai mise en lucarne pour lui. Celui-là, il était beau.

Ça a dû chambrer derrière…

Ah ouais… (Il rit.) Légèrement. Ça me suit encore, notamment avec We Are Malherbe sur Twitter.
 

Quel joueur de Ligue 1 porterait le mieux le costume du Père Noël ?

(Jimmy) Durmaz (Toulouse), s’il se teint sa barbe en blanc. Mais, quand j’y pense, il n’y a pas beaucoup de joueurs qui ont les cheveux blancs. (Fabien) Lemoine (Lorient, L2) n’est plus là…
 

Jérémy Toulalan ?

Ah peut-être oui. Mais il lui manque la barbe. Sinon il y a Loïc Perrin (Saint-Étienne). Donc ce serait un mélange de tout ceux-là.

Votre sapin est-il rouge et bleu, aux couleurs de Malherbe, ou vert aux couleurs du Cercle Bruges ?

Je vais dire, par défaut, aux couleurs du Cercle Bruges. On a cherché des sapins bleu et rouge, mais on n’a pas trouvé.
 

D’ailleurs, pas trop froid en Belgique cet hiver ?

Si (Il sourit.). Franchement, c’est dur. Déjà qu’il faisait froid à Caen, même si c’était surtout la pluie qui était chiante. Mais là, on a tout : la pluie, le froid et la neige. L’autre jour, on a eu quatre centimètres de neige, la ville était bouchée de partout, avec des voitures dans tous les sens… Ce climat, je ne supporte pas. Il y a certains entraînements où j’ai dû serrer les dents.

 

Vous avez demandé quoi cette année au Père Noël ?

De jouer au foot ! S’amuser sur les terrains, et revenir à Caen en force ensuite. Pour le moment, à Bruges (NDLR : où il est prêté par Malherbe), ça se passe bien. Mais pour la suite, je ne suis pas maître de tout, donc le Père Noël, il faut qu’il m’aide un petit peu.

Vous êtes du genre à acheter tout en avance ou en dernière minute ?

Un peu des deux. Même si, globalement, c’est plutôt en dernière minute. Par exemple, cette semaine (NDLR : L’interview a été réalisée le vendredi 22 décembre), j’ai fait les achats pour ma sœur, mes neveux. Ma femme, je ne lui ai pas encore acheté de cadeau, il va falloir que je me dépêche. Donc j’en fais quelques uns en avance. Mais, on ne va pas se mentir, la plupart, c’est plutôt à la fin. Lorsque je me dis : «Bon, là, ça va être critique.» En plus, je ne vais pas trop dans les boutiques, je préfère commander sur Internet. Donc il y a toujours cette question du «Si je commande là, est-ce que ça va bien arriver avant Noël ?», je me fais des petits suspenses.
 

Ça représente combien de cadeaux en tout ?

Pas tant que ça. Les enfants, ma femme, ma sœur, ma mère, mes neveux, mon beau-frère, et je dois en oublier : donc ça doit en faire une dizaine.
 

Et les enfants Imorou (âgés de 3 et 6 ans), ils sont gâtés ?

Habituellement, ils le sont, mais pas par leurs parents, parce qu’on est en famille, et qu’on sait qu’ils vont recevoir une tonne de cadeaux. Mais là, cette année, on reste chez nous, donc ils en auront un peu moins. Du coup, avec ma femme, on en a acheté un petit peu plus. Sans que ce soit excessif. J’essaie de ne pas trop les gâter, sachant que je trouve que je les gâte déjà trop.
 

Un mot pour définir une journée passée dans les magasins avant Noël ?

Galère. Là, je suis dans un centre commercial, sans devoir acheter de cadeaux, et j’en ai déjà marre.

Vous êtes bons en idées cadeaux ? Ou c’est plutôt Madame qui est plus inspirée ?

Ça dépend pour qui. Pour les enfants, en général, ça va. Même chose pour ma sœur. Pour ma mère, ça devient compliqué. Et pour ma femme, alors là, c’est la plus grosse galère du monde. C’est même carrément arrivé que je lui n’offre rien. Je préfère ça plutôt que trouver quelque chose qui ne va pas lui plaire. Et comme je ne suis pas créatif, inventif, original…
 

Quel est le pire cadeau qu’on vous ait déjà offert ?

Franchement, en général, je n’ai pas trop à me plaindre. Parfois, ça peut être des fringues. Je n’ai pas de goûts particuliers, mais on va dire que j’ai mes goûts à moi. Avec certaines personnes, on n’est pas forcément de la même génération, du même milieu, et les goûts sont différents. Parfois, ça ne me plaît pas trop, mais je n’ai jamais eu de gros cadeaux au point de dire «Mais qui a sorti ça ?». Donc je peux être un peu relou sur les fringues, mais pour le reste, je pense que ça va : un livre, du high tech, des chaussures, …
 

À qui avez-vous envie d’offrir le livre «Le football pour les nuls» ?

(Il éclate de rires.) Ce n’est pas très gentil ça. Je vais l’offrir à Nico Benezet (Guingamp).
 

Vous aurez envie de lui écrire quoi sur la première page ?

Je mettrai : «Mon gars Nico, j’ai vu que, ces derniers temps, tu avais pu avoir du temps de jeu. Donc suis bien les précieux conseils que je vais te donner pour que ça se passe au mieux. Car malgré tout, même si on ne dirait pas, du haut de ton 1,50 m, tu as quand même des qualités.»

Quel est le cadeau qu’on vous a offert jeune et qui vous a toujours marqué ?

Je me rappelle de ma première console : la Sega Megadrive avec le jeu Sonic. C’est le premier cadeau de Noël qui m’a vraiment marqué car je ne m’y attendais pas. D’ailleurs, je ne sais toujours pas qui me l’a offert, sachant que j’étais tout jeune, j’avais six ans. Depuis ce temps-là, je suis un gros addict de console.
 

À Noël, chez les Imorou, c’est plutôt repas en famille à 25 ou en petit comité ?

Cette année, ce sera petit comité. Mais c’est vrai que, d’habitude, c’est la course partout. On est 20-25 dans la famille de Madame vers Châteauroux, même chose chez moi, vers Vichy, on prend la route, on va à gauche, à droite, etc. Cette saison, je reprends le 26 et les enfants finissent l’école aujourd’hui (NDLR : le 22 décembre), donc ça nous laissait seulement trois jours. C’est déjà assez la course habituellement quand on a une semaine ou dix jours de vacances, alors sur trois jours, je n’ose même pas imaginer. Donc cette année, on reste tranquille à la maison.
 

Est-ce que vous faites vraiment attention à ce que vous mangez pendant les fêtes ?

Non, je mange à ma faim. Même pendant l’été. Mais je n’ai vraiment pas tendance à prendre du poids. J’ai un pourcentage de masse graisseuse qui est aussi très bas. Donc, non, je ne fais pas attention : le foie gras, par exemple, je ne le laisse pas vraiment tranquille. Tant qu’il y en a pendant les fêtes…

En lisant ça, certains, comme Nicolas Benezet par exemple, pourraient se dire : «Imorou, c’est aussi un grand enfant...»
C’est pas faux. Mais, franchement, les Ferrero, je peux manger la boîte sur un coup de tête.

 

Plutôt «Le Père Noël est une ordure» ou «Maman, j’ai raté l’avion» ?

C’est dur là ! Je vais plutôt dire «Maman, j’ai raté l’avion» parce que je peux le regarder en famille, avec les enfants, ça va les faire rigoler. «Le Père Noël est une ordure», ce serait plus avec ma sœur. À une époque, on se tapait des barres dessus.

 

Plutôt descente sur piste noire ou petit luge pour s’amuser ?

Petit luge. Je n’ai jamais skié. Et je ne veux pas prendre le risque de faire le fou. Je ne suis allé qu’une fois en montagne. Donc je préfère une descente maîtrisée en luge avec les enfants.
 

Emmanuel Imorou sur des skis, à quoi cela pourrait ressembler ?

À pas grand-chose (Il rit.). Je ne sais même pas la sensation que ça fait. Mais ce serait comme me voir tirer du pied droit : ce ne serait pas top.

Justement, passons au repas : si on comprend bien, le foie gras, c’est un peu votre pêché mignon…

Le foie gras et moi, on s’entend très, très bien. J’adore ça. Lorsque les fêtes de Noël arrivent, je suis au moins content pour ça. Je sais que je vais me régaler. Et, c’est rare, mais il peut même m’arriver d’en acheter hors fêtes.
 

Plutôt saumon fumé ou huîtres ?

Plutôt saumon fumé. Mais, en vrai, je n’aime pas trop les huîtres, mais je trouve ça stylé d’en manger, donc j’en prends deux ou trois histoire de faire genre.
 

Mais pourquoi est-ce stylé de manger des huîtres ?

Je ne sais pas… Je trouve ça bien. C’est Noël. Donc j’en mange, sans trop aimer non plus. Mais je préfère quand même le saumon.
 

Plutôt pomme dauphine ou pomme duchesse ?

Pomme dauphine. Largement.
 

Plutôt Ferrero Rocher ou Kinder Schokobons ?

Ferrero Rocher. Schokobons, c’est davantage pour les enfants.

Plutôt Noël Le Graët ou Michel Sapin ?

(Il souffle.) Aucun des deux.
 

D’ailleurs, vous nous croyez si on vous dit que Noël Le Graët est né le 25 décembre ?

Sérieux ? C’est nul, parce que, lorsqu’il était petit, quand on lui offrait un cadeau, on lui disait que c’était pour Noël et son anniversaire : c’est un peu une arnaque. Pour choisir son prénom, ses parents devaient être en galère et ils ont dit «Allez, Noël».
 

Si le foie gras était un joueur de Ligue 1, ce serait qui ?

Pastore. Parce que c’est un régal. Quand il est là, il faut en profiter.
 

Plutôt Boxing Day anglais ou dessins animés avec les enfants ?

Plutôt les dessins animés avec les enfants. En-soi, je pense que je regarde le foot volontiers, mais je ne suis jamais chez moi, les gens chez qui je suis n’ont pas forcément les bonnes chaînes. Et si je commence à regarder du foot en famille, on va m’envoyer des regards de travers…
 

Jouer pendant les fêtes, ça vous dirait ?

Oui, je kifferai. Sans avoir de trêve à Noël, et enchaîner jusqu’à la fin de la saison. Le principe de couper sept jours, franchement, on n’a pas vraiment le temps d’en profiter. Donc je préfére avoir une plus longue trêve l’été.
 

Quoi de prévu lors de la soirée du Nouvel An ?

Honnêtement, je ne fais jamais des trucs dingues pour le Nouvel An. Cette année, je sais que je suis libre le 31 et le 1er par rapport à mon club. Donc si on n’a pas les enfants, qui seront en famille, peut-être qu’on va faire quelque chose avec ma femme. Mais ça ne sera rien de fou.»