deschamps (didier) griezmann (antoine) (P. Lahalle/L'Equipe)

«Il n'y a que les grincheux qui considèrent que l'équipe de France joue mal» : et si Pascal Dupraz avait raison ?

Jeudi en conférence de presse, Pascal Dupraz s'est élevé contre les critiques récentes concernant le jeu de l'équipe de France, qualifiée sans briller pour la prochaine Coupe du monde. «Nous avons un grand sélectionneur», a-t-il affirmé. Et s'il avait raison ?

«Nous avons un grand sélectionneur. Il n'y a que les grincheux dans ce pays qui considèrent que l'on joue mal. Je suis certain que la France va faire un très beau Mondial.» Jeudi, à la fin de sa conférence de presse hebdomadaire au centre d'entraînement du Toulouse FC, Pascal Dupraz a défendu Didier Deschamps lorsqu'il a été interrogé sur la qualification des Bleus pour la Coupe du monde 2018. Alors que de nombreuses voix se sont élevées ces derniers jours pour pointer du doigt le manque de "style de jeu" imprimé par le sélectionneur national, la réaction du coach des Violets sort du lot. Mais si, au fond, Dupraz avait raison ?

Si les Bleus n'ont évidemment pas régalé, loin de là, en Bulgarie (1-0) ou face à la Biélorussie (2-1), ils n'ont pas caché que la priorité pour eux étaient bel et bien de «gérer» leur première place et d'éviter ainsi un barrage forcément périlleux. Comme souvent, Didier Deschamps a également dû batir en fonction des absents. Pour ce rassemblement, Laurent Koscielny, Benjamin Mendy, Paul Pogba ou Ousmane Dembélé manquaient à l'appel, suivis par N'Golo Kanté après trente minutes de jeu à Sofia. Dans ces conditions, est-il interdit de jouer la prudence ?

N'oublions pas non plus, que l'équipe de France, et celle-ci en particulier, n'a jamais aimé affronter des équipes qui évoluent bas, attendant la bonne opportunité en contre-attaque. Le match contre les Pays-Bas en août (4-0) en est l'illustration parfaite, les Bleus ayant puni une équipe oranje venu pour gagner afin de préserver ses chances de qualification. Si elle possède évidemment moins de certitudes que l'Espagne, qui l'a largement dominé au mois de mars (0-2), ou l'Allemagne, qu'elle retrouvera dans un mois à Cologne, elle a démontré des qualités indéniables et un état d'esprit irréprochable lors de ses deux dernières grandes compétitions. N'en déplaise aux «grincheux». N'est-ce pas Pascal ?