cazarre (julien) (S.Mantey/L'Equipe)

«I want to foot you», le nouveau livre de Julien Cazarre. L'interview de l'auteur par... l'auteur

Julien Cazarre, qui tient une chronique chaque semaine dans France Football, sort son nouveau livre «I want to foot you», ce jeudi 19 octobre. Pour l'occasion, l'humoriste s'est livré à une auto-interview. Décapante, forcément.

«Pourquoi avoir écrit ce bouquin ?
Parce que tout est à dire sur le foot et tout ne peut pas se chanter, se piailler ou se bafouiller a la télé... Et surtout parce que Jack Domon, le dessinateur, tient ma famille en otage dans le fin fond de l'Essonne et menaçait de leur faire regarder la TNT toute la journée si on ne faisait pas le livre.

De quoi parle t-il ?
On a longtemps hésité entre un mémoire sur la physique quantique ou un traité sur l'égalité des chances. Mais finalement on parle de foot.

Comment définiriez-vous ce livre ?
C'est un OVNI (Objet violent non identifiable)... Une mise en boîte du foot mais pas dans une boîte, dans un roman graphique (j'adore le mot).

Pourquoi ne pas l'avoir écrit seul, et s'encombrer d'un dessinateur, aussi talentueux soit-il ?
Parce que seul on n'est pas grand-chose (à part Macron et Messi bien entendu). Et parce que c'est comme le sexe, c'est quand même mieux à plusieurs.

Le livre de Julien Cazarre, «I want to foot you». (D.R)

Donc ce n'est pas une BD, mais bien un livre qui parle de foot ?
Oui, c'est un livre qui écrit tout haut ce qu'on ne pense pas toujours tout bas... Il y a des dessins dedans, parce qu'il faut bien que les footeux puissent le lire.

Est-ce que pour vous l'important c'est les trois pages ?
Ben les trois pages, c'est bien, mais si tu sens que t'es pas au mieux pour réussir les trois pages, il faut savoir se contenter d'une seule.

Du coup, faut-il lire les pages les unes après les autres ?
Au contraire, à la différence du foot, on peut le lire dans tous les sens... Comme Zahia.

Y'a-t'il eu un quelconque arbitrage papier dans cet ouvrage ?
Oui car ce livre est totalement arbitraire... Et en plus on peut l'acheter sans qu'il n'y ait enquête de Mediapart.

Vous a-t-on laissé carte blanche pour l'écriture ?
Oui, totalement, mais on m'a surtout laissé carte bleue. Je ne fais rien sans argent... C'est mon coté footeux.

«Il y a des dessins dedans, parce qu'il faut bien que les footeux puissent le lire».

Ne pensez-vous pas avoir parfois franchi dans ce livre la ligne jaune, à la limite du rouge ?
Je vous le dirais bien avec plaisir mais je suis radicalement daltonien donc je ne vois pas les couleurs des lignes... Vous verrez bien par vous-même.

Vous parlez toujours sans filtre, mais parlez-vous aussi sans coke ? Parce que le showbiz, Canal etc, on connaît...
La coke, je n'en prends pas, non pas par choix de bien-être et de préservation de ma santé, mais je pense que j'en sécrète naturellement, mes parents ont dû me laisser tomber dans un saladier de coke quand j'étais bébé à Ibiza.

«Il y a un vrai travail derrière»

Faire comme ça un travail à quatre mains, ça vous a plu ?
Quand vous allez dans un hammam thaïlandais, essayez les quatre mains et vous verrez... Sinon oui c'était génial, car on a une vraie complémentarité avec Jack, à l'instar de Giroud et Benzema... Pas sûr de mon exemple en fait.

La sortie de votre livre est prévue cette semaine. Alors heureux, ou anxieux peut-être ?
Heureux, ça c'est certain, car il y a un vrai travail derrière et se dire que votre ouvrage sera entre Onfray et Marek Halter ça... Quoi ? Ha, il sera plutôt entre les Dieux Du Stade et la bio de Nicolas Seube ? Bon ben c'est bien aussi.

Un dernier mot peut-être ?
Ce livre est une pépite pour la simple et bonne raison que la préface est de Jules Rimet, et ça fait longtemps qu'il ne s'était pas exprimé sur le foot.»

Propos recueillis par Julien Cazarre