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«Dehors tout le monde», «Fin», «apocalypse»... La presse italienne accable la Nazionale après l'élimination en barrages de la Coupe du monde 2018

Au lendemain de l'élimination de l'Italie en barrages à la Coupe du monde 2018 contre la Suède (0-1, 0-0), la presse nationale n'est pas tendre avec son équipe. Du sélectionneur aux dirigeants, en passant par les joueurs, personne n'échappe aux violentes critiques.

Une photo du légendaire Gianluigi Buffon se prenant la tête entre les mains, barrée d'un simple mot en forme de sentence. «Fin», c'est le titre choisi par la Gazzetta dello Sport au lendemain du nul concédé face à la Suède en barrage retour par l'équipe d'Italie (0-0), synonyme d'élimination après le revers de l'aller (0-1). Le quotidien sportif italien précise qu'il s'agit là de la première absence de la Nazionale à la Coupe du monde depuis 60 ans. Le traumatisme est grand de l'autre côté des Alpes. La colère aussi. «Dehors tout le monde !», lâché ainsi le Corriere dello Sport, quand Tuttosport choisit plutôt : «Tout le monde à la maison !». De son côté, La Stampa évoque une «apocalypse azzurra».

Au-delà du choc, le Corriere dello Sport assure que cette catastrophique soirée milanaise marque «la plus grande humiliation de l'histoire du football italien, une honte sportive sans comparaison». Tout en pointant du doigt le sélectionneur Giampiero Ventura, le quotidien appelle à ce qu'il ne soit «pas le seul à partir». L'ancien coach du Torino en prend également pour son grade dans la Gazzetta dello Sport, qui estime qu'il est «un des pires, si ce n'est le pire» sélectionneur de l'histoire de l'Italie, ayant cumulé «prétention dans sa communication» et «improvisation dans la préparation de son équipe». «Pas de jeu, pas de qualification : le néant. Amen», conclut le journal.

«Le football italien a subi la plus grande humiliation de son histoire, une honte sportive sans comparaison»

Il Tempo va plus loin ce mardi, invitant les joueurs italiens à «aller au travail». «Le match décisif contre la modeste Suède a été une agonie. Une équipe molle et sans idées, 90 minutes inutiles en attaque. Tous coupables : Ventura, Tavecchio, joueurs... C'est l'année zéro.» Dans son édition en ligne, le Corriere della Serra estime enfin après cette «nuit à l'envers» que cette Nazionale est «la pire depuis notre naissance». «Et maintenant ? C'est la fin d'une Coupe du monde, pas la fin du monde. On espère voir Ancelotti à la place de Ventura, et qulqu'un d'autre à la place de Tavecchio (le président de la fédération).»